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Un règlement non seulement inévitable mais hautement souhaitable pour les Chypriotes, selon le Conseiller spécial

Un règlement non seulement inévitable mais hautement souhaitable pour les Chypriotes, selon le Conseiller spécial

Conférence de presse de Kofi Annan sur la question de Chypre
Après l'annonce ce matin de l'accord sur le dispositif mis en place pour régler la question chypriote, le Secrétaire général et son Conseiller spécial Alvaro de Soto ont répondu aux questions concernant le rôle de l'Union européenne, le pouvoir discrétionnaire dont le Secrétaire général pourrait user en dernier ressort et les espoirs fondés que l'accord de ce matin permettait de nourrir.

Au cours de la conférence de presse organisée ce matin après que Kofi Annan se soit mis d'accord avec les dirigeants chypriotes grec et turc sur le texte définissant les prochaines étapes du règlement de la question chypriote d'ici au 1er mai prochain, un certain nombre de questions posées par les journalistes ont porté sur le rôle que jouait, de façon apparemment soudaine selon eux, l'Union européenne.

« L'Union européenne [...] n'intervient que dans certains aspects techniques. Le plan et son application ont un impact économique et financier qu'il faudra également prendre en charge », a expliqué le Secrétaire général.

« N'oublions pas que le train a continué d'avancer. Les Chypriotes grecs pourront entrer dans l'Union européenne le 1er mai. Si, comme nous l'espérons, c'est une Chypre unie qui rejoint l'Union, celle-ci va devoir s'en accommoder et adapter son processus et ses règles d'adhésion à l'accord qui est en passe d'être conclu », a-t-il ajouté.

Le Conseiller spécial Alvaro de Soto a ajouté que la collaboration avec l'Union européenne avait en fait été intensive pendant les trois à quatre années écoulées et qu'il s'était lui-même fréquemment rendu à Bruxelles et dans les capitales européennes.

« En fait, en particulier lors des réunions des comités techniques chargés d'étudier les législations à mettre en place au moment de l'entrée en vigueur de l'accord global, il y avait du personnel de la Commission européenne pour nous aider. Les parties en étaient bien évidemment informées », a indiqué M. de Soto qui a ajouté que l'intention était non seulement de poursuivre cette collaboration mais de la renforcer.

Sur les pouvoirs donnés au Secrétaire général de finaliser le texte soumis à référendums, un journaliste a demandé si cela revenait à dire qu'il avait le dernier mot. A cela, M. de Soto a répondu en indiquant que le terme qu'il fallait retenir était « en dernier ressort » et que ce n'était que si toutes les étapes préalables échouaient que Kofi Annan, plutôt « à contrecoeur », assumerait les responsabilités que les parties lui ont confiées.

A la question d'un journaliste lui demandant si le règlement pouvait encore être esquivé d'une façon ou d'une autre, Alvaro de Soto a répondu : « Au stade actuel des choses, ce qui est clair pour toutes les parties, c'est qu'un règlement de la question est non seulement inévitable mais surtout hautement souhaitable, et ce dans leur propre intérêt. »