L'actualité mondiale Un regard humain

De hauts gradés de trois forces de l'ONU réunis sur le conflit ivoirien et ses interactions régionales

De hauts gradés de trois forces de l'ONU réunis sur le conflit ivoirien et ses interactions régionales

Les commandants des Missions des Nations Unies en Côte d'Ivoire, au Libéria et en Sierra Leone tiennent aujourd'hui une session de travail à Abidjan sur les raisons sous-jacentes du conflit ivoirien et de l'instabilité de la sous-région ainsi que sur la façon de les traiter.

Cette réunion à laquelle participent, au quartier général de la Mission des Nations Unies en Côte d'Ivoire (MINUCI), le Général de Corps d'Armée, Daniel Opandé, Commandant de la Force des Nations Unies au Libéria (UNMIL), le Général de Division Sajjad Akram, Commandant de la Force des Nations Unies en Sierra Leone (UNAMSIL) et le Général de Brigade, Abdul Hafiz, chef des officiers de liaison militaire de la MINUCI, est la troisième du genre dans la sous-région, mais la première qui se tient à Abidjan.

Les récents rapports du Secrétaire général de l'ONU sur la Côte d'Ivoire ont précisé que le conflit ivoirien et l'instabilité qui prévaut dans les pays de l'Union du fleuve Mano tenaient à d'autres problèmes sous-jacents et interdépendants qui touchent l'ensemble de la sous-région.

On peut citer notamment l'utilisation d'enfants-soldats, l'emploi croissant de mercenaires, le flux de réfugiés et la culture de l'impunité. Les questions liées au désarmement, à la démobilisation et à la réinsertion des combattants de plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest impliqués dans les conflits en Côte d'Ivoire, au Libéria et en Sierra Leone jouent aussi leur rôle. M. Albert Tévoédjrè, le Représentant spécial du Secrétaire général en Côte d'Ivoire a également abondé dans ce sens.

Pour que ces problèmes soient traités dans une optique régionale, une coopération étroite entre les opérations de maintien de la paix des Nations Unies dans la sous-région, les organismes des Nations Unies concernés et les partenaires internationaux s'impose, indique un communiqué émanant de la MINUCI.

Les actions déjà entreprises dans le cadre de la coordination militaire des trois missions portent sur la mise en place d'officiers de liaison au niveau de chaque état-major pour faciliter les contacts et les échanges d'information, la coordination, les dispositions en vue d'une réaction rapide en cas de problème.

Ils permettent également d'anticiper des événements, de maintenir des contacts fréquents et permanents entre forces déployées de part et d'autres des frontières respectives ainsi que la mise en place de postes d'observations le long des frontières pour alerter si besoin est, les états-majors respectifs.