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C'est aujourd'hui que les Libériens sauront si le monde est prêt à les aider, souligne l'OMS

C'est aujourd'hui que les Libériens sauront si le monde est prêt à les aider, souligne l'OMS

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L'agence de l'ONU pour la santé, qui signale que les seuls secteurs de la santé et de l'assainissement du pays ont des besoins évalués à 44 milliards de dollars, souligne que c'est aujourd'hui, deuxième jour de la Conférence pour la reconstruction du Libéria, que « les Libériens sauront si la communauté internationale est prête à consentir un effort suffisant en faveur de la paix, de la reconstruction et de la reprise d'une vie normale dans leur pays. »

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle que le plan de reconstruction du Libéria, un document de 105 pages qui constitue une évaluation commune des besoins du pays pour ces deux prochaines années, a été élaboré par le gouvernement provisoire national, l'ONU, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international afin d'être présenté à la Conférence.

« Les participants savent que s'il est possible de mobiliser les fonds nécessaires et de mettre en place l'organe international chargé de surveiller la mise en oeuvre du plan, une contribution déterminante aura été apportée à l'instauration d'une paix durable », indique un communiqué de l'agence.

Dans un pays qui compte 500 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays et quelque 300 000 ont dû se réfugier dans des pays voisins pour 3 millions d'habitants et où la prévalence du VIH/SIDA chez l'adulte est estimée à 10-12 % et en augmentation, l'agence précise que sur les presque 500 millions de dollars recherchés, 27 millions de dollars seront consacrés à la santé et 17 millions de dollars à des projets concernant l'eau et l'assainissement.

« La population a connu 25 ans de conflit, de violence et d'abus des droits de l'homme. Avec le retour de la paix, le Libéria ose maintenant espérer et formuler des projets d'avenir. Si nous ne répondons pas aux attentes, nous perdrons une occasion réelle de donner une chance à la paix. Nous ne pouvons tout simplement pas laisser tomber les 3 millions de Libériens », souligne le docteur David Nabarro, Coordonnateur du Groupe des Nations Unies pour le développement chargé d'évaluer les besoins du Libéria.