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La Guinée-Bissau a évité le pire, indique un responsable de l'ONU au Conseil de sécurité

La Guinée-Bissau a évité le pire, indique un responsable de l'ONU au Conseil de sécurité

Intervention de Tuliameni Kalomoh au Conseil de sécurité
Avec l'adoption d'une charte politique de transition et l'investiture hier d'un Président et d'un Premier ministre de transition, la Guinée Bissau, où un coup d'état s'était produit le 14 septembre, semble avoir évité le pire, a indiqué aujourd'hui un responsable de l'ONU au Conseil de sécurité.

Pour le Sous-Secrétaire général du Département des affaires politiques de l'ONU, Tuliameni Kalomoh, qui faisait le point pour le Conseil de sécurité aujourd'hui sur la situation en Guinée-Bissau, la classe politique, les militaires et la société civile semblent avoir évité le pire.

M. Kalomoh a expliqué que la charte politique de transition a été adoptée et signée hier, lors d'une réunion qui rassemblait le Comité militaire pour la restauration de l'ordre constitutionnel et démocratique, 23 des 24 parties politiques reconnus et des organisations civiles.

Hier également, s'est déroulée la cérémonie d'investiture du Président de transition, Henrique Pereira Rosa, un économiste qui avait présidé la Commission électorale lors du scrutin de 1994, et du Premier ministre de transition, Antonio Artur Sanha.

« Il semble y avoir maintenant une atmosphère de réelles concessions mutuelles qui augure bien du futur », a déclaré M. Kalomoh , qui a toutefois souligné que « des tensions sociales et économiques persistaient et qu'elles seraient délicates à gérer. »

« La communauté internationale a pour tâche urgente d'aider au succès de la transition », a-t-il ajouté.

A la suite du coup d'état du 14 septembre, la médiation de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), soutenue par la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) avait abouti à un accord entre le Président Yala et les militaires qui prévoyait la création d'un Gouvernement de transition conduit par un civil, le retour des militaires dans leurs casernes et la démission du Président Yala, effective le 18 septembre.

Le Conseil de sécurité a également entendu José Ramos-Horta, le ministre des Affaires du Timor-Leste et Envoyé spécial de la CLDP ainsi que les représentants de ses quinze Etats membres.