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Des milliers de personnes ayant fui la reprise des combats au Burundi inaccessibles à l'aide humanitaire

Des milliers de personnes ayant fui la reprise des combats au Burundi inaccessibles à l'aide humanitaire

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La détérioration de la situation au Burundi entrave les efforts humanitaires destinés aux milliers de personnes ayant fui les secteurs où sévissent à nouveau les combats, les incendies et le pillage, a signalé aujourd'hui l'agence alimentaire de l'ONU.

"Ils sont nombreux à prendre la fuite les mains vides et certains doivent dormir en plein air", explique le directeur du Programme alimentaire mondial (PAM) dans le pays.

La persistance de l'insécurité a obligé le PAM à différer certaines de ses distributions et a entraîné l'annulation, la semaine dernière, d'une mission inter-institutions dans la province de Bujumbura.

Au cours des trois dernières semaines, plus de 53 000 personnes ont fui les abords de la capitale ainsi que les provinces de Bubanza et Muramvya, dans le nord et l'est du pays. Les fugitifs expliquent que leurs villages ont été l'objet d'attaques successives répétées et leurs maisons brûlées et pillées.

Lors de son intervention mercredi dernier, dans le cadre du débat général, le Président du Burundi, Domitien Ndayizeye, a déclaré que "la persistance de la guerre constituait un obstacle majeur à la poursuite des réformes prévues" et a invité "les responsables de l'Initiative régionale pour le Burundi, la médiation et la communauté internationale à intensifier leur pression sur les FDD de Pierre Nkurunziza pour un cessez-le-feu et une intégration dans les institutions, et sur le PALIPEHUTU d'Agathon Rwasa pour qu'il rejoigne sans plus attendre le Gouvernement de transition à la table des négociations, seul cadre approprié pour exprimer ses revendications."

Le 30 avril dernier, M. Ndayizeye, qui appartient à l'ethnie hutu, avait succédé au Président sortant tutsi, Pierre Buyoya, conformément à l'accord de paix conclu en 2000 à Arusha.