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Assemblée générale : le transfert de souveraineté en Iraq ne sera ni précipité ni différé, affirme George Bush

Assemblée générale : le transfert de souveraineté en Iraq ne sera ni précipité ni différé, affirme George Bush

Le Président américain, George Bush
A la tribune de l'Assemblée générale, George Bush a défendu l'action de la coalition en Iraq, engagée "pour défendre la paix et la crédibilité de l'ONU" et qui a abouti à un "Iraq libre", tout en affirmant que les Etats membres de l'ONU restaient unis sur les questions fondamentales. Il a indiqué que le transfert de souveraineté aux Iraquiens ne serait "ni précipité ni différé par les souhaits d'autres parties" et a appelé "les nations de bonne volonté" à venir en aide à l'Iraq.

Succédant à la tribune au Président du Brésil (en anglais), le président des Etats-Unis (en anglais)a commencé son allocution par une évocation des attentats du 11 septembre - qui ont, a-t-il dit, transformé "le centre de New York en un champ de bataille, un cimetière et le symbole d'une guerre inachevée" - ainsi que de ceux lancés contre le siège de l'ONU à Bagdad.

"Ceux qui incitent au meurtre et célèbrent le suicide trahissent leur mépris de la vie elle-même. Ils n'ont leur place dans aucune confession religieuse, ne peuvent prétendre à la sympathie du monde et ne devraient avoir aucun ami dans cette enceinte", a déclaré George Bush.

Réaffirmant qu'il n'existait pas de terrain neutre entre "ceux qui recherchent un changement pacifique et ceux qui adoptent des méthodes de gangsters", il a déclaré que "les gouvernements qui soutenaient le terrorisme étaient les complices de la guerre contre la civilisation."

"Le régime de Saddam Hussein cultivait des liens avec la terreur pendant qu'il fabriquait des armes de destruction massive", a déclaré le président américain qui a ajouté que "le Conseil de sécurité avait eu raison de demander à l'Iraq de détruire ses armes illégales et de lui demander de le prouver" comme "il avait eu raison de promettre qu'il y aurait des conséquences sérieuses s'il l'Iraq refusait de s'exécuter."

"C'est parce qu'il y a eu des conséquences et qu'une coalition de nations s'est créée pour défendre la paix et la crédibilité des Nations Unies que l'Iraq est libre et que nous sommes rejoints aujourd'hui par les représentants d'un pays libéré", a-t-il poursuivi, se référant à la présence dans l'assemblée de représentants du Conseil de gouvernement iraquien.

Tout en reconnaissant que "quelques pays souverains de cette assemblée avaient été en désaccord avec nos actions", le Président Bush a toutefois affirmé que "l'unité demeure sur les principes et les objectifs fondamentaux de l'ONU."

A propos de l'Afghanistan, George Bush a rappelé "qu'il avait récemment proposé de consacrer 1,2 milliard de dollars supplémentaire" à la reconstruction du pays et a lancé un appel "aux autres nations pour qu'elles continuent à apporter leur contribution à cette importante cause."

Le Président des Etats-Unis a insisté sur le rôle "vital et bien réel" que l'ONU remplit au quotidien en Iraq, évoquant notamment l'action de l'UNICEF, l'agence de l'ONU pour l'enfance, ou encore du PAM, le Programme alimentaire de l'organisation. Il a rappelé par ailleurs que lui-même avait récemment proposé au Congrès d'approuver l'attribution de fonds supplémentaires pour l'action américaine en Iraq pour un montant "qui constitue le plus important engagement financier de ce genre depuis le plan Marshall."

"L'objectif premier de notre coalition en Iraq est l'autonomie de gouvernement du peuple iraquien", a-t-il déclaré ajoutant que "ce processus doit progresser en fonction des besoins des Iraquiens, sans qu'il soit accéléré ou retardé par les souhaits d'autres parties." Il a réclamé à toutes "les nations de bonne volonté" d'apporter leur aide à l'Iraq, soulignant que "le succès d'un Iraq libre serait observé et noté dans toute la région."

"Les nations du monde doivent avoir la sagesse et la volonté de stopper les menaces avant qu'elles ne se matérialisent", a affirmé George Bush qui a poursuivi en demandant "aujourd'hui au Conseil de sécurité d'adopter une résolution anti-prolifération" qui criminaliserait la prolifération des armes de destruction massive.

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