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La sécurité du personnel de l'ONU en Iraq discutée demain avec les Ministres des affaires étrangères des Cinq

La sécurité du personnel de l'ONU en Iraq discutée demain avec les Ministres des affaires étrangères des Cinq

Comment minimiser le risque tout en apportant le maximum d'aide au peuple iraquien a été ce matin l'objet de discussions entre le Secrétaire général de l'ONU et des représentants des agences humanitaires de l'ONU, a indiqué, aujourd'hui à Genève, le Secrétaire général qui a précisé que cette question et celle de la "possible création" d'une force multinationale seront débattues demain avec les Ministres des affaires étrangères des Cinq.

"La sécurité de l'environnement ainsi que la possible création d'une force multinationale et son impact sur la sécurité de l'environnement, en particulier pour l'action humanitaire", feront partie des questions qui seront discutées demain lors de la réunion avec les Ministres des affaires étrangères des membres permanents du Conseil de sécurité, a déclaré Kofi Annan, après sa réunion ce matin avec les membres du Comité permanent inter-organisations, une instance de coordination des agences humanitaires de l'ONU.

"Cette réunion a été l'occasion d'un échange de vues sur là où nous en sommes et vers où nous nous dirigeons après les attaques du 19 août contre les Nations Unions mais aussi après les meurtres délibérés d'employés de la Croix rouge internationale et d'ONG (Organisations non gouvernementales) qui s'étaient produits auparavant", a-t-il indiqué.

Précisant que les discussions avaient porté sur le niveau de sécurité nécessaire à la poursuite des activités de l'ONU, le Secrétaire général a souligné que tous les participants étaient tombés d'accord pour estimer que l'ONU avait une responsabilité à l'égard du peuple iraquien qu'il n'était pas possible d'abandonner au moment où il se trouvait dans le besoin.

"Même si le sentiment largement partagé est qu'il est essentiel d'apporter notre aide, nous avons clairement reconnu notre responsabilité morale et légale à l'égard de notre personnel aussi bien national qu'international", a déclaré Kofi Annan avant d'ajouter que l'enjeu était "d'apporter une contribution maximum tout en (lui) faisant prendre le minimum de risques."

Il a également souligné qu'il était important que l'aide humanitaire soit perçue comme impartiale et indépendante de tout processus politique ou militaire. "Il nous faut essayer d'aménager un espace pour les acteurs humanitaires", a-t-il ajouté.