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Nomination d'urgence par Kofi Annan d'un Représentant spécial pour le Libéria

Nomination d'urgence par Kofi Annan d'un Représentant spécial pour le Libéria

Jacques Paul Klein
Motivant sa décision par l'évolution rapide de la situation dans ce pays, le Secrétaire général de l'ONU a nommé un diplomate américain de haut niveau, Jacques Paul Klein, au poste de Représentant spécial pour le Libéria.

Dans une lettre rendue publique aujourd'hui au siège de l'ONU à New York, Kofi Annan a informé le Conseil de sécurité d'un « certain nombre d'initiatives urgentes » qu'il avait prises, au nombre desquelles figure la nomination de Jacques Paul Klein au poste de Représentant spécial pour le Libéria.

M. Klein était depuis le 2 août 1999 le Chef de la MINUBH, Mission des Nations Unies en Bosnie-Herzégovine. Avant sa nomination en Bosnie, il avait assumé les fonctions de Chef de l'UNTAES, Administration transitoire des Nations Unies pour la Slavonie orientale, la Baranja et le Srem occidental.

Dans cette même lettre, le Secrétaire général informe le Conseil que, anticipant le déploiement proche d'une force multinationale, il avait donné instruction à son Représentant spécial d'organiser au plus vite le retour des agences de l'ONU fournissant une aide humanitaire au peuple du Libéria.

Il indique également qu'afin d'appuyer les avancées sur le front politique, il avait dépêché à Accra son Représentant spécial pour l'Afrique de l'Ouest, Ahmedou Ould Abdallah, avec pour mission d'apporter le soutien complet des Nations Unies, en coopération avec la CEDEAO, au dialogue en cours entre les parties libériennes.

Kofi Annan a aussi demandé à son Représentant au Liberia, Abou Moussa, et au Résident coordonnateur de l'ONU dans ce pays, Marc de Bernis, de "retourner immédiatement à Monrovia" et de préparer le retour du personnel de l'ONU et du personnel associé.

Le 30 juin dernier, le Secrétaire général de l'ONU avait déjà adressé une lettre au Conseil de sécurité dans laquelle il lui demandait d'autoriser de toute urgence l'envoi au Libéria d'une Force multinationale conduite par un Etat membre de l'ONU faute de quoi il le mettait en garde contre les risques de « terribles conséquences » en cas de totale perte de contrôle de la situation.