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Le Conseil de sécurité pressé d'examiner l'envoi d'une force de stabilisation au Libéria

Le Conseil de sécurité pressé d'examiner l'envoi d'une force de stabilisation au Libéria

Dans un rapport présenté au Conseil de sécurité ce matin, la mission du Conseil en Afrique de l'Ouest exhorte le Conseil à étudier de toute urgence l'envoi d'une force internationale de stabilisation au Libéria où « la situation humanitaire est l'une des pires jamais observées. »

« Nous avons été frappés par l'appel unanime lancé par la population du Libéria à la communauté internationale pour qu'elle lui vienne en aide », a déclaré ce matin l'ambassadeur du Royaume-Uni, Jeremy Greenstock, dans sa présentation au Conseil du rapport de la mission qu'il a dirigée, du 26 juin au 5 juillet derniers, en Afrique de l'Ouest.

Dans ce rapport, la mission recommande que le Conseil de sécurité étudie de toute urgence l'envoi d'une force internationale de stabilisation sur la base des plans de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) qui envisage, y est-il également indiqué, de constituer « une force de 5 600 troupes y compris les 3 600 éléments demandés au Ghana, au Mali, au Maroc, au Sénégal et à l'Afrique du Sud. »

« Même si une décision sur une force de ce type est inévitablement liée au progrès du processus politique, les plans pour le déploiement doivent être élaborés rapidement dans la mesure où tout retard fait courir le risque de nouvelles ruptures du cessez-le-feu », souligne le rapport.

A propos de la Guinée-Bissau, l'une des quatre autres étapes de la mission dans son périple ouest-africain, l'ambassadeur Adolfo Aguilar Zinser qui était le chef de la mission en Guinée-Bissau, a déclaré qu'il s'agissait d'un pays « au bord d'une grave crise économique et sociale » qui menaçait la stabilité de la région. « La mission, a-t-il indiqué, a insisté pour que soient rapidement promulguées les règles qui régiront le futur scrutin » parlementaire, lequel a été fixé au 12 octobre après le départ de la mission.

Concernant la situation de la Côte d'Ivoire, il est noté dans le rapport que la mission avait trouvé sur place, dans la sous-région et dans la communauté internationale au sens large, « un fort consensus sur la nécessité pour le Président Gbagbo d'agir de façon déterminée sur un certain nombre de questions-clés pour éviter une détérioration rampante de la situation. »

La mission, qui se félicite dans son rapport des progrès effectués en Sierra-Leone, a pris note des préoccupations que suscite la poursuite de l'exploitation illégale et à grande échelle des diamants, « ce qui a un impact économique et présente des risques en termes de sécurité. » Elle recommande que le Gouvernement de Sierra Leone consolide son contrôle des zones d'exploitations diamantifères.

De façon générale, la mission se prononce en faveur d'un soutien accru de la communauté internationale à la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), « qui a gagné en expérience et en dynamisme opérationnel » et recommande que le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afrique de l'Ouest, Ahmedou Ould-Abdallah, entreprenne une étude exhaustive, en conjonction avec le Secrétaire exécutif de la CEDEAO, sur la façon de renforcer cette coopération.