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Journée de la liberté de la presse : l'ONU appelle à l'action contre les "médias de la haine"

Journée de la liberté de la presse : l'ONU appelle à l'action contre les "médias de la haine"

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Rappelant les campagnes de presse haineuses qui ont précédé les crimes commis au Rwanda et en Bosnie-Herzégovine, l'ONU a saisi l'occasion fournie par la Journée mondiale de la liberté de la presse pour appeler à l'action contre les "médias de la haine".

Rappelant les campagnes de presse haineuses qui ont précédé les crimes commis au Rwanda et en Bosnie-Herzégovine, l'ONU a saisi l'occasion fournie par la Journée mondiale de la liberté de la presse pour appeler à l'action contre les "médias de la haine".

"Là où la censure s'exerce, tant la démocratie que le développement sont perdants. Une presse libre et indépendante fait des sociétés fortes, dynamiques, en marche vers le progrès", a déclaré ce matin la Vice-Secrétaire générale de l'ONU, Louise Fréchette, dans le cadre de la commémoration de la Journée qui s'est tenue au siège de l'ONU à New York où une série de manifestations était organisée par le Département de l'information de l'ONU sur le thème "les médias et les conflits armés".

Mme Fréchette a dénoncé l'incitation à la haine véhiculée par les médias au Rwanda et en Bosnie-Herzégovine et plus récemment en Côte d'Ivoire "où de nombreux organes de presse ont diffusé des messages véhiculant des allégations non fondées et incitant à la violence contre certaines personnes ou certains groupes."

Evoquant la mémoire des 14 journalistes tués et des deux autres disparus pendant la guerre en Iraq, elle a indiqué que "si la guerre est dangereuse pour les reporters qui la couvrent, nous savons, grâce au Committee to Protect Journalists, que la plupart des journalistes qui trouvent la mort dans l'exercice de leurs fonctions sont en fait assassinés : délibérément visés, en tant qu'individus, pour avoir mis en lumière des affaires de corruption, dénoncé des abus de pouvoir ou s'être opposés à des groupes d'intérêt jaloux de leurs privilèges, légitimes ou non."

"Ces actes sont intolérables et leurs auteurs doivent être traduits en justice", a-t-elle déclaré.

Mme Fréchette a enfin attiré l'attention sur le Sommet mondial sur la société de l'information qu'organise l'ONU et dont la première partie se tiendra à Genève du 10 au 12 décembre prochain.

imageReportage de la Radio ONU