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Sahara occidental : la Mission de l'ONU prorogée en attendant la sortie de l'impasse

Sahara occidental : la Mission de l'ONU prorogée en attendant la sortie de l'impasse

Compte tenu de l'impasse actuelle, le Conseil de sécurité a décidé aujourd'hui de proroger jusqu'au 30 avril 2005 le mandat de la Mission établie par l'ONU pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental, et, dans le même temps, a demandé au Secrétaire général d'étudier le détail de sa réduction.

Demandant à nouveau aux parties et aux États de la région de continuer à coopérer pleinement avec l'Organisation des Nations Unies pour mettre fin à l'impasse actuelle et avancer vers un règlement politique, le Conseil de sécurité a décidé, cet après-midi, de proroger le mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) jusqu'au 30 avril 2005.

Par la résolution 1570, adoptée à l'unanimité, le Conseil prie également le Secrétaire général de lui présenter « un rapport sur la situation avant la fin du mandat de la Mission et, dans les trois mois suivant l'adoption de la résolution, un rapport d'étape sur l'évolution de la situation et sur l'ampleur et le concept d'opérations de la Mission ».

Il lui demande en particulier de plus amples précisions sur les options envisagées dans son rapport du 20 octobre au sujet d'une éventuelle réduction des effectifs de la Mission, y compris les personnels civil et administratif.

Dans son dernier rapport, le Secrétaire général soulignait que les consultations avec les deux parties avaient fait ressortir « qu'elles préféraient nettement que les effectifs de la Mission ne soient pas réduits, notamment en cette période » (voir notre dépêche du 22 octobre).

« Je suis convaincu que la composante militaire de la Mission, telle qu'elle est structurée actuellement, et compte tenu de son effectif présent, représente un élément essentiel du renforcement de la confiance et de la gestion du conflit au Sahara occidental et qu'aucune réduction ne devrait intervenir au détriment de la capacité et de la crédibilité du rôle opérationnel et politique de l'ONU » soulignait Kofi Annan, précisant qu'une « réduction qui dépasserait la configuration définie » dans le rapport porterait préjudice au rôle de l'Organisation.

Cette configuration prévoit notamment la suppression des postes de commandement sectoriels de Dakhla et Smara qui comptent actuellement 11 observateurs militaires chacun, et le transfert de leurs responsabilités au quartier général de la Force à Laayoune, ainsi que la fermeture d'un site à Mehaires dont les responsabilités seraient transférées au site de Tifariti.