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République centrafricaine : Kofi Annan en faveur d'un désarmement général

République centrafricaine : Kofi Annan en faveur d'un désarmement général

Le Secrétaire général de l'ONU se dit « gravement préoccupé par la recrudescence des actes de viols, de braquages et d'atteintes au droit à la vie » enregistrée en République centrafricaine et estime que « seul un désarmement général et complet » accompagné par le versement régulier du salaire des fonctionnaires et la restauration effective de la sécurité sur toute l'étendue du territoire permettront de tenir des élections crédibles et transparentes.

Le Secrétaire général de l'ONU se dit « gravement préoccupé par la recrudescence des actes de viols, de braquages et d'atteintes au droit à la vie » enregistrée en République centrafricaine et estime que « seul un désarmement général et complet » accompagné par le versement régulier du salaire des fonctionnaires et la restauration effective de la sécurité sur toute l'étendue du territoire permettront de tenir des élections crédibles et transparentes.

La situation générale est « moins agitée que pendant la période antérieure au déroulement des travaux du dialogue où l'atmosphère fut souvent marquée par la suspicion et des rumeurs de déstabilisation du régime, généralement infondées », reconnaît Kofi Annan dans son dernier rapport sur la République centrafricaine.

Cependant, ajoute-il, « je suis gravement préoccupé par la recrudescence des actes de viols, de braquages et d'atteintes au droit à la vie perpétrées dans l'arrière pays et à Bangui ; (...) la maîtrise de la situation sécuritaire demeure un préalable incontournable au fonctionnement normal de l'État, au bon déroulement de la transition et à l'organisation des prochaines consultations électorales. »

Le Secrétaire général demande par conséquent aux autorités centrafricaines « de veiller à ce que ces violations ne restent pas impunies en traduisant leurs auteurs devant les tribunaux. »

« Je partage l'avis unanime selon lequel, seuls un désarmement général et complet soutenu par le versement régulier des émoluments des fonctionnaires et agents de l'État, et la restauration effective de la sécurité sur toute l'étendue du territoire, permettront de tenir des élections crédibles et transparentes », indique-t-il.

Kofi Annan invite les partenaires et amis de la République centrafricaine à consentir davantage d'efforts pour aider au renforcement de la Force CEMAC, en vue de la sécurisation du territoire, aussi bien à Bangui que dans l'arrière-pays.

Il juge également indispensable que « parallèlement, le Gouvernement procède à l'adoption d'une nouvelle loi fondamentale, d'un code électoral révisé, ainsi qu'à la conduite d'un recensement électoral, conformément aux recommandations du Dialogue national. »

Réclamant l'assistance de la communauté internationale au processus électoral qui s'effectuerait concomitamment à une assistance humanitaire, en répondant à l'appel consolidé du système des Nations Unies, il affirme : « Si cette préoccupation n'est pas prise en considération, la République centrafricaine renouerait avec l'instabilité aux conséquences incalculables pour les Centrafricains et l'ensemble de la sous-région où la paix reste fragile. »