L'ONU encourage Israéliens et Palestiniens à cesser les mesures unilatérales et les provocations
Paix et sécurité
L'envoyé de l'ONU au Moyen-Orient a encouragé mardi les Israéliens et les Palestiniens à mettre fin aux mesures unilatérales, aux provocations et à l'incitation à la violence qui empêchent d'avancer vers le règlement du conflit qui les oppose et de mettre fin à l'occupation.
La période récente au cours de laquelle le Ramadan, la Pâque juive et la fête de Pâques chrétienne ont été célébrés, « bien que généralement calme, a malheureusement également été marquée par des incidents de violence choquants sur les lieux saints et des tensions dans tout le territoire palestinien occupé et en Israël, avec une brève escalade qui s'est propagée dans la région », a observé le Coordinateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, lors d'un débat au Conseil de sécurité.
« Alors qu'une escalade à plus grande échelle a été évitée, à chaque désescalade, les enjeux augmentent et les outils à notre disposition deviennent moins nombreux. La trajectoire actuelle n'est ni tenable ni inéluctable », a-t-il ajouté.
Selon M. Wennesland, « les parties, la région et la communauté internationale doivent s'attaquer aux défis politiques, sécuritaires, économiques et institutionnels sous-jacents à l'origine du conflit. Il faut mettre un terme aux mesures unilatérales, aux provocations et à l'incitation qui permettent la violence et empêchent de progresser vers la résolution de ce conflit et la fin de l'occupation ».
Tor Wennesland, Coordinateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, informe les membres du Conseil de sécurité de la situation dans la région.
Affrontements à l'intérieur de la mosquée al-Aqsa
L'envoyé de l'ONU a ensuite détaillé une série d'incidents violents qui ont eu lieu au cours des dernières semaines dans le Territoire palestinien occupé et en Israël.
Il s'est dit, en particulier, profondément préoccupé par les violents affrontements à l'intérieur de la mosquée al-Aqsa et a demandé « à nouveau instamment au respect du statu quo sur les lieux saints de Jérusalem, conformément au rôle particulier du Royaume hachémite de Jordanie ».
Il a également condamné « le lancement aveugle de roquettes vers les centres de population israéliens ».
« Je réitère que les actes de terreur et le ciblage de civils sont odieux et doivent être condamnés et rejetés par tous. Tous les auteurs de violences doivent être tenus pour responsables et rapidement traduits en justice », a-t-il dit. « Les forces de sécurité doivent faire preuve d'un maximum de retenue et n'utiliser la force létale que lorsque cela est strictement inévitable pour protéger la vie ».
Il s'est dit consterné que « des enfants continuent d'être victimes de violence ». « Les enfants ne doivent jamais être la cible de violences, être utilisés ou mis en danger », a-t-il affirmé.
La vieille ville de Jérusalem.
Réduire les tensions
Tor Wennesland a rappelé que le 19 mars de hauts responsables égyptiens, jordaniens, israéliens, palestiniens et américains se sont rencontrés à Charm el-Cheikh, en Égypte, pour discuter plus avant des accords conclus à Aqaba, en Jordanie, le 23 février.
Dans l'esprit des accords conclus à Aqaba et à Charm el-Cheikh, il a exhorté « toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue et à s'abstenir de toute mesure susceptible d'aggraver la situation, et à prendre des mesures concrètes pour mettre en œuvre les communiqués conjoints ».
Le haut responsable onusien a expliqué au Conseil de sécurité qu'il restait « étroitement engagé avec toutes les parties concernées pour désamorcer les tensions et tracer une voie politique à suivre ».
« J'exhorte les Israéliens, les Palestiniens, les États de la région et la communauté internationale au sens large à faire preuve de leadership, à se réengager et à œuvrer collectivement à la recherche de la paix dans le but de mettre fin à l'occupation et de résoudre le conflit conformément au droit international, aux résolutions pertinentes des Nations Unies et aux accords antérieurs, dans la poursuite de la vision de deux États - Israël et une Palestine indépendante, démocratique, contiguë, viable et souveraine - vivant côte à côte dans la paix et la sécurité à l'intérieur de frontières sûres et reconnues sur la base des lignes d'avant 1967, avec Jérusalem comme capitale des deux États », a conclu M. Wennesland.