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Dans le nord-ouest de la Syrie, le chef de l’OMS appelle à la solidarité internationale

Un homme marche devant un bâtiment endommagé par le séisme à Idlib, en Syrie.
© UNOCHA/Ali Haj Suleiman
Un homme marche devant un bâtiment endommagé par le séisme à Idlib, en Syrie.

Dans le nord-ouest de la Syrie, le chef de l’OMS appelle à la solidarité internationale

Santé

Premier dirigeant onusien à se rendre dans le nord-ouest de la Syrie, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, chef de l’OMS, confirme le rôle vital de l’agence sanitaire et demande l’appui de la communauté internationale. 

« J’ai rarement été aussi perturbé, et eu tant le cœur brisé » a confié hier, mardi 1er mars, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, en commentant les suites des tremblements de terre dévastateurs qui ont frappé le nord de la Syrie et le sud de la Türkiye le 6 février 2023.  

Le Directeur général de l'OMS, premier dirigeant des Nations Unies à entrer dans le nord-ouest de la Syrie depuis le début du conflit il y a 12 ans, a rencontré sur le terrain, dans cette région située hors du contrôle du gouvernement syrien, les partenaires avec lesquels l'OMS travaille pour fournir des soins de santé essentiels, notamment des soins orthopédiques spécialisés et des soins pédiatriques. 

« L'OMS joue son rôle en soutenant le peuple syrien, qui a réagi de manière incroyable avec le peu de moyens dont il dispose. L'OMS fournit des médicaments, des fournitures et du matériel essentiels depuis des années, y compris le jour même où les tremblements de terre ont frappé. Et nous ferons plus », a rappelé le chef de l’agence sanitaire de l’ONU. 

280.000 traitements médicaux acheminés 

Ce jour-là, l'OMS a distribué des médicaments, des fournitures et du matériel vitaux supplémentaires à trois hôpitaux du nord-ouest de la Syrie. Ceux-ci sont suffisants pour plus de 280.000 traitements de traumatismes, de diabète et de pneumonie, et incluent des anesthésiques et des équipements chirurgicaux essentiels.  

L'OMS a aussi envoyé plus de 140 tonnes de fournitures dans le nord-ouest de la Syrie, de l'autre côté de la frontière, en Türkiye, et au-delà des lignes de front à l'intérieur de la Syrie. Dans les heures suivant les tremblements de terre, l’agence a distribué 183 tonnes de fournitures prépositionnées dans le nord-ouest de la Syrie à partir des entrepôts d'Azaz et d'Idlib vers plus de 200 établissements de santé.  

Par-delà cette mobilisation, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a souligné que la population du nord-ouest de la Syrie a toujours besoin de l'aide de la communauté internationale pour se relever et se reconstruire. 

Le chef de l'OMS Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus rencontre Nour qui a perdu ses parents lors du tremblement de terre d'Alep, en Syrie
OMS
Le chef de l'OMS Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus rencontre Nour qui a perdu ses parents lors du tremblement de terre d'Alep, en Syrie

Faire de cette souffrance une plateforme pour la paix 

« Même avant le tremblement de terre, plus de 90% de la population syrienne vivait en dessous du seuil de pauvreté... J'appelle la communauté internationale – gouvernements, philanthropies et individus – à faire un effort supplémentaire pour aider à relever ceux qui endurent des pertes, la pauvreté et des privations inimaginables », a-t-il plaidé. « Dans le même temps, j'appelle les dirigeants des parties au conflit syrien à transformer la souffrance commune causée par la catastrophe en une plateforme pour la paix ». 

Après s’être rendu tôt le mois dernier à Alep, en Syrie, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus avait rencontré le 28 février le ministre de la Santé de Turkiye ainsi que des agents de santé et diverses personnes touchées par les tremblements de terre.