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A Genève, l’ONU espère reprendre les pourparlers de la Commission conjointe militaire sur la Libye

L'envoyé de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé.
Photo : ONU/Mark Garten
L'envoyé de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé.

A Genève, l’ONU espère reprendre les pourparlers de la Commission conjointe militaire sur la Libye

Paix et sécurité

La Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) cherche à préserver les pourparlers sur la Commission militaire mixte libyenne mercredi, après l’annonce faite dans la nuit par le gouvernement libyen d’union nationale de suspendre sa participation aux discussions à Genève.

Dans la nuit de mardi à mercredi, le gouvernement basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale a annoncé la suspension de sa participation aux travaux de Genève, à la suite « de violations répétées de la trêve ». Dans un communiqué rendu public ce mercredi, la Mission onusienne a dit « espérer reprendre le deuxième cycle de négociations de la Commission militaire mixte libyenne (5+5) ».

Les belligérants libyens avaient entamé mardi au Palais des Nations une nouvelle série de pourparlers militaires indirects, en présence du Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, Ghassan Salamé.

Appel à la fin de l’escalade et des actions provocatrices

La Mission onusienne a exprimé « sa condamnation ferme du bombardement du port maritime de Tripoli hier (mardi) par l’armée nationale libyenne (ANL, forces du maréchal Haftar) ».

La MANUL note que cette attaque a fait « un certain nombre de victimes et aurait pu conduire à une véritable catastrophe si le navire transportant du gaz liquéfié avait été touché ». 

L’ONU plaide donc pour « la fin de l’escalade et des actions provocatrices », en particulier « l’expansion de la zone de conflit », et exhorte toutes les parties à recourir au dialogue comme seul moyen de mettre fin à la crise libyenne.

M. Salamé a déclaré mardi à la presse à Genève qu’il serait difficile d’avancer sur les trois voies du processus de paix si les violations de la trêve se poursuivent. Il avait rappelé que 150 violations de la trêve ont été enregistrées jusqu’à présent.

Selon la Mission onusienne, malgré les violations persistantes de la trêve fragile, dont la dernière remonte à ce mercredi avec une attaque contre le port de Tripoli, aucune des parties à la Commission militaire mixte libyenne n’a renié le principe d’accepter la trêve.

M. Salamé espère que cette série de pourparlers permettra de parvenir à un consensus sur ce à quoi un cessez-le-feu durable en Libye pourrait ressembler.