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RDC : l’insécurité au Nord-Kivu risque de compliquer la riposte au virus Ebola (OMS)

Le 20 juin 2018, un membre de l'OMS vaccine un homme contre le virus Ebola dans le village de Bosolo, en RDC
OMS/Lindsay Mackenzie
Le 20 juin 2018, un membre de l'OMS vaccine un homme contre le virus Ebola dans le village de Bosolo, en RDC

RDC : l’insécurité au Nord-Kivu risque de compliquer la riposte au virus Ebola (OMS)

Santé

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’active en République démocratique du Congo (RDC) suite à l’annonce mercredi par le gouvernement de quatre cas confirmés de virus Ebola dans la province du Nord-Kivu.

« L’OMS s’est mobilisée toute de suite pour envoyer de équipes de soutien aux autorités sanitaires locales et nationales, pour mettre en place les mesures nécessaires », a affirmé jeudi son porte-parole, Tarik Jasarevic, dans un entretien accordé à ONU Info.

Selon l'OMS, la réponse commence notamment par une investigation épidémiologique pour comprendre exactement où ce virus peut s’être répandu, combien de gens pourraient être affectés, ainsi que pour identifier tous les contacts et les suivre.

L’insécurité dans la région du Nord Kivu, qui compte plusieurs groupes armés, devrait constituer « une contrainte majeure pour le travail de l’OMS »

Cette annonce intervient un peu plus d'une semaine après que le ministère de la Santé de la RDC ait annoncé la fin d'une épidémie dans la province de l'Équateur (nord-ouest du pays), à quelque 2.500 kilomètres du Nord-Kivu (nord-est).

« On est dans un cas de figure différent de celui de la province d’Équateur », précise l’agence onusienne pour la santé. L’insécurité dans la région du Nord-Kivu, qui compte plusieurs groupes armés, et l’instabilité devrait constituer « une contrainte majeure pour le travail de l’OMS ».

L’OMS compte faire une évaluation de la situation sécuritaire avec la Mission de l’ONU dans le pays (MONUSCO) et prendre les dispositions nécessaires.

« Il s’agit peut être d’avoir des équipements supplémentaires dont des voitures blindées » a précisé le porte-parole de l’OMS. « Tout ça pourrait augmenter le coût mais aussi le temps des opérations ».