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Syrie : près de 7.000 personnes évacuées des villes de Foah et de Kafraya après environ trois ans de siège

Le 3 avril 2018, un enfant s'est réfugié dans un centre scolaire situé dans le village de Zeyarah, au nord de la ville d'Alep, en Syrie
UNICEF/UN0207849/Al-Issa
Le 3 avril 2018, un enfant s'est réfugié dans un centre scolaire situé dans le village de Zeyarah, au nord de la ville d'Alep, en Syrie

Syrie : près de 7.000 personnes évacuées des villes de Foah et de Kafraya après environ trois ans de siège

Aide humanitaire

Après près de trois ans de siège, 6.900 femmes, enfants et hommes ont finalement pu quitter les villes syriennes de Foah et de Kafraya ces derniers jours, suite à un accord local entre les parties au conflit.

Les deux villes pro-gouvernementales largement chiites, situées dans le gouvernorat d'Idlib, en majorité tenu par les rebelles, ont été assiégées par des groupes armés non étatiques depuis octobre 2015, et les personnes piégées ont désespérément besoin d'une aide vitale, notamment alimentaire et médicale.

Les Nations Unies n'ont pas été en mesure d’acheminer d’aide humanitaire à ces villes depuis septembre 2017. Les civils ont été escortés par le Croissant-Rouge arabe syrien jusqu'au passage d'Al-Eiss, dans le sud du gouvernorat d'Alep. En outre, 17 personnes nécessitant des soins médicaux d'urgence ont été amenées dans des hôpitaux de la ville d'Alep, accompagnées de 21 membres de leur famille.

Lundi, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a signalé que 430 autres Syriens affectés par le conflit avaient été évacués du gouvernorat de Daraa vers le nord de la Syrie, suite à un accord des parties au conflit.

Les agences humanitaires sur le terrain répondent au mieux de leurs capacités aux besoins les plus urgents dans les différentes zones d'accueil.

« L'ONU n'est pas partie à l'accord négocié ou à sa mise en œuvre, mais prête à fournir une assistance humanitaire à tous ceux qui en ont besoin », a déclaré jeudi Farhan Haq, porte-parole adjoint du Secrétaire général lors d'un point de presse.

M. Haq a souligné que « toute évacuation de civils devrait être sûre, volontaire, bien informée et vers un lieu de leur choix » et que « toutes les personnes déplacées par de tels accords doivent conserver le droit au retour dès que la situation le permet ».

Alors que les évaluations des besoins sont en cours dans les zones ayant récemment changé de contrôle, les organisations humanitaires ont commencé à fournir une aide de base. Cette semaine, des convois ont apporté une aide vitale à 19.500 personnes dans le besoin dans et autour de Beit Jin (gouvernorat de Damas) - la première depuis 2013 - à 15.000 personnes à Nassib et à Um Elmayathen (gouvernorat de Daraa) et à 89.000 personnes dans les environs d'Al-Houla (gouvernorat de Homs) et dans la région de Harbnafseh (gouvernorat de Hama).

La crise humanitaire en Syrie, qui est maintenant dans sa huitième année, continue par des souffrances, des destructions et un mépris sans précédent pour la vie humaine. Quelque 13,1 millions de personnes ont besoin d'une aide vitale, y compris près de 3 millions de personnes piégées dans des zones assiégées et difficiles d'accès. En dépit d'énormes défis, l'ONU et ses partenaires humanitaires continuent de fournir chaque mois une assistance vitale et un soutien à des millions de personnes à travers le pays.