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À la suite de frappes aériennes, le chef de l'ONU met en garde contre une escalade en Syrie

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, lors d'un point de presse au siège de l'ONU (archives).
Photo : ONU/Eskinder Debebe
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, lors d'un point de presse au siège de l'ONU (archives).

À la suite de frappes aériennes, le chef de l'ONU met en garde contre une escalade en Syrie

Paix et sécurité

Le Secrétaire général des Nations Unies a appelé la communauté internationale à éviter les actions qui pourraient aggraver la crise en Syrie et les souffrances de son peuple.

António Guterres a lancé l'appel tard vendredi soir, quelques heures après que les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont lancé des frappes aériennes contre des sites liés aux capacités d'armes chimiques du pays.

 "Il y a une obligation, notamment en matière de paix et de sécurité, d'agir conformément à la Charte des Nations Unies et au droit international en général. La Charte de l'ONU est très claire sur ces questions ", a déclaré M. Guterres.

"Le Conseil de sécurité est le premier responsable du maintien de la paix et de la sécurité internationales et j'invite les membres du Conseil de sécurité à s'unir et à exercer cette responsabilité. J'exhorte tous les États Membres à faire preuve de retenue dans ces circonstances dangereuses et à éviter tout acte qui  pourrait aggraver la situation et les souffrances du peuple syrien. "

L'opération conjointe des Etats-Unis et de leurs alliés était en réponse à une attaque chimique présumée dans la ville de Douma la semaine dernière.

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), partenaire de l'ONU, a déployé une mission d'enquête dans la région.

M. Guterres a déploré l'utilisation d'armes chimiques, qu'il a qualifiées d’«odieuses».

Plus tôt vendredi, le Secrétaire général avait demandé au Conseil de sécurité de créer un organe indépendant chargé de déterminer qui avait utilisé des armes chimiques en Syrie.

En octobre dernier, le Conseil n'a pas renouvelé le mandat d'un organe de l'ONU-OIAC, connu sous le nom de Mécanisme commun d'inspection, créé il y a trois ans.

 "J'ai exprimé à plusieurs reprises ma profonde déception que le Conseil de sécurité n'ait pas réussi à se mettre d'accord sur un mécanisme dédié à la responsabilité effective de l'utilisation des armes chimiques en Syrie ", avait-il déclaré dans un communiqué.

"J'exhorte le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités et à combler cette lacune ", avait-il ajouté.