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Yémen : l’envoyé de l’ONU appelle à soutenir ses efforts pour la reprise des pourparlers en septembre à Genève

 Martin Griffiths, Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen, lors d'une réunion du Conseil de sécurité (archives).
Photo : ONU/Manuel Elias
Martin Griffiths, Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen, lors d'une réunion du Conseil de sécurité (archives).

Yémen : l’envoyé de l’ONU appelle à soutenir ses efforts pour la reprise des pourparlers en septembre à Genève

Paix et sécurité

Deux ans après le dernier cycle de pourparlers au Koweït, il est grand temps que nous réclamions ensemble la reprise rapide du processus politique au Yémen, a déclaré jeudi, devant le Conseil de sécurité. l’Envoyé spécial de l’ONU pour le pays.

 « Mon message principal, ma demande, est que nous exhortions les parties à résoudre ce conflit par la négociation plutôt que par des moyens militaires », a déclaré Martin Griffiths.

L’Envoyé spécial a affirmé que malgré tous les efforts de paix, la guerre au Yémen continue de s’accélérer et à prendre de l’ampleur. 

La question de Hodeïda a « une meilleure chance d’être résolue dans un règlement politique global».

« Les militaires me disent que Hodeïda est devenue le centre de gravité de la guerre », a fait valoir M.Griffiths, précisant qu’il avait essayé et continuait à tenter de trouver une façon d’éviter une bataille pour la ville portuaire de Hodeïda.

Selon lui, même si ces efforts de paix, fortement soutenus par le Conseil, n’ont pas encore abouti, ils ont néanmoins réussi à réduire considérablement l’écart entre les parties.

Pour l’Envoyé spécial, la question de Hodeïda a « une meilleure chance d’être résolue dans le cadre d'un règlement politique global ».

Vers un nouveau cycle de pourparlers

Martin Griffith a annoncé qu’il comptait inviter les parties à un nouveau cycle de pourparlers le 6 septembre prochain, à Genève.  Celui-ci permettrait notamment de discuter du cadre de négociation, des mesures d’établissement de confiance et des étapes spécifiques pour faire avancer le processus.

« Je sais qu’une solution politique à cette guerre est disponible », a insisté l’Envoyé spécial, indiquant qu’il s’appuyait sur les toutes les discussions qu’il avait eues avec les diverses parties au conflit, le Conseil ainsi que la société civile.

Ne permettons pas que l’absence de progrès sur Hodeïda nous décourage de notre objectif principal, la recherche d’une solution politique à ce conflit. 

« Une fin à cette guerre ne saurait arriver trop tôt pour le peuple du Yémen. Comme nos collègues humanitaires nous le rappelent sans cesse, si nous ne réussissons pas rapidement, il y aura des millions de Yéménites supplémentaires qui dépendront de leur aide », a dit M. Griffiths, ajoutant « Je suis très conscient que chaque jour coûte des vies que nous aurions pu sauver ».

«Je crains que Hodeïda ne devienne une poudrière  » a continué l’Envoyé. « Mon but est d'éviter toute action qui pourrait avoir des conséquences humanitaires graves et celles susceptibles de compromettre la reprise du processus politique en septembre ».

Martin Griffiths a appelé le Conseil à apporter leur soutien « aux mesures qui redonnent l’espoir au peuple yéménite ».

 « Ne permettons pas que l’absence de progrès sur Hodeïda nous décourage de notre objectif principal, la recherche d’une solution politique à ce conflit  », a exhorté M. Griffiths.