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La vieille ville de la capitale yéménite, Sanaa.

Yémen : l'ONU réclame la libération immédiate de ses employés détenus

Photo : UNESCO / Francesco Bandarin
La vieille ville de la capitale yéménite, Sanaa.

Yémen : l'ONU réclame la libération immédiate de ses employés détenus

À l’ONU

L'ONU a lancé mardi un nouvel appel à la libération immédiate de deux membres de son personnel détenus au Yémen depuis plus de deux ans par le mouvement Ansar Allah (appelé aussi Houthis) dans la capitale Sanaa.

L'UNESCO et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) ont publié une déclaration commune, dans laquelle ils soulignent n'avoir « reçu aucune information sur les raisons de leur détention ni sur leur statut » même si les responsables houthis « ont assuré à plusieurs reprises que leur libération serait imminente. 

Les agences onusiennes ont déclaré qu'en août et octobre de cette année, un autre membre du personnel de l'UNESCO ainsi qu'un Volontaire des Nations Unies au sein du HCDH avaient également été arrêtés dans la capitale yéménite sous le contrôle des Houthis, encore une fois, sans qu'aucune information ne soit divulguée sur leur sort. 

« Mépris total » du droit international 

« Il s'agit d'une situation profondément alarmante car elle révèle un mépris total de l'État de droit », ont déclaré l'UNESCO et le HCDH

Depuis qu’un conflit civil de grande ampleur a éclaté au Yémen en 2014 entre le gouvernement internationalement reconnu, qui est soutenu par une coalition dirigée par l’Arabie saoudite, et les rebelles houthis, des milliers de personnes sont mortes et plus de 21 millions de personnes dépendent de l’aide humanitaire. Plus de 450.000 enfants souffrent de malnutrition aiguë. 

L'UNESCO et le HCDH ont déclaré que ces « détentions inacceptables » constituent des violations des privilèges et immunités accordés au personnel de l'ONU en vertu du droit international. 

La Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, le Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Volker Türk, et le Coordonnateur exécutif du programme des Volontaires des Nations Unies, Toily Kurbanov, ont réitéré leur demande de libérer les membres du personnel « et toutes les autres personnes illégalement détenues par l'autorité de facto ».