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Deux femmes afghanes marchent près d'une ancienne mosquée dans la province occidentale de Herat.

Afghanistan : des experts de l’ONU alarmés par la campagne de désinformation d’un média

UNAMA
Deux femmes afghanes marchent près d'une ancienne mosquée dans la province occidentale de Herat.

Afghanistan : des experts de l’ONU alarmés par la campagne de désinformation d’un média

Droit et prévention du crime

Des experts de l’ONU ont exprimé, vendredi, leur inquiétude face à la désinformation d’un média concernant un événement du Conseil des droits de l’homme sur les droits des femmes et des filles en Afghanistan en juin. 

Dans une déclaration publique, ces neufs experts onusiens se sont dits consternés qu’un média nommé Afghanistan International ait choisi d’abuser d’une discussion importante sur les droits des femmes et des filles afghanes au Conseil des droits de l’homme en juin pour lancer une campagne de diffamation contre une intervenante afghane invitée et un membre du personnel de l’ONU.

Ils dénoncent ainsi les attaques personnalisées, les intrusions dans la vie privée et la diffusion de désinformation sexiste, qui peuvent avoir de graves conséquences pour la sûreté et la sécurité des personnes concernées et porter gravement atteinte à leur réputation. De tels événements devraient être un espace sûr pour l’expression d’un large éventail de points de vue. 

« S’il est acceptable de critiquer les orateurs pour leurs positions sur les questions de droits de l’homme, tous les participants doivent être à l’abri des intimidations, des abus, des menaces ou d’autres formes de représailles », ont-ils déclaré. 

Protéger les droits fondamentaux des femmes et des filles

Les titulaires de mandat concernés et les hauts fonctionnaires de l’ONU, à l’exception du membre du personnel identifié, ont coordonné la sélection et l’invitation des orateurs pour cet événement selon une procédure établie, en donnant la priorité à une pluralité de voix et de points de vue en rapport avec le sujet. 

« Nous appelons à un effort concerté pour restaurer et protéger les droits fondamentaux des femmes et des filles en Afghanistan, notamment en respectant un large éventail de points de vue, en particulier ceux détenus et exprimés par les femmes afghanes », ont insisté ces neufs experts indépendants de l’ONU. 

Outre les membres du Groupe de travail sur la discrimination à l’égard des femmes et des filles, cette déclaration a été endossée par Richard Bennett, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Afghanistan ; Reem Alsalem, Rapporteure spéciale sur la violence contre les femmes et les filles, ses causes et ses conséquences ; Irene Khan, Rapporteure spéciale sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression ; et Mary Lawlor, Rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme.