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Guerre en Ukraine : l’OSCE appelle à la recherche immédiate de la paix

Le PAM distribue chaque mois une aide alimentaire ou en espèces à trois millions de personnes en Ukraine.
© WFP/Niema Abdelmageed
Le PAM distribue chaque mois une aide alimentaire ou en espèces à trois millions de personnes en Ukraine.

Guerre en Ukraine : l’OSCE appelle à la recherche immédiate de la paix

Paix et sécurité

L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a plaidé jeudi devant le Conseil de sécurité de l’ONU en faveur de la recherche immédiate de la paix en Ukraine pour mettre fin à la guerre dans ce pays. 

Le Président en exercice de l’OSCE et Ministre des affaires étrangères de la Macédoine du Nord, Bujar Osmani, a présenté au Conseil de sécurité la vision politique, les priorités et les activités de sa présidence de l’OSCE pour 2023. 

Il a dénoncé une « guerre indicible », et aux graves conséquences, qui frappe l’Europe et toute la région de l’OSCE, menaçant la stabilité du monde entier. L’OCSE, a-t-il rappelé, vise à renforcer la stabilité et la coopération en renforçant la confiance et le dialogue « de Vancouver à Vladivostok ». Or, « le dialogue, lorsqu’il se fait entendre, est de plus en plus empoisonné », a-t-il déploré, se disant toutefois heureux que le Nouvel Agenda pour la paix du Secrétaire général de l’ONU ait été discuté mercredi au Conseil. 

Une femme ukrainienne avec son chien se tient près d'une maison endommagée.
Oleksandr Ratushniak / UNDP in Ukraine
Une femme ukrainienne avec son chien se tient près d'une maison endommagée.

Faire cesser les souffrances

L’ONU et l’OSCE doivent être côte à côte pour œuvrer en faveur de la paix car c’est en collaborant que nous pouvons créer un monde prospère pour tous et atteindre la paix pour les générations futures, a souligné M. Osmani, pour qui il importe cependant que ce partenariat évolue et se renforce.  

Rappelant qu’au cœur du conflit qui déchire l’Europe se trouvent des personnes « que nous avons la responsabilité de protéger », le Président en exercice de l’OSCE a appelé à des actions décisives pour faire cesser ces souffrances. 

Aujourd’hui, nous devons mettre de côté les questions géopolitiques et les gains personnels, et donner la priorité au bien-être des personnes, a-t-il plaidé, observant que les défis des dernières années se sont accélérés avec l’agression à grande échelle de la Fédération de Russie contre l’Ukraine.

Ce faisant, la Russie viole de manière flagrante les principes du droit international convenus par tous, a-t-il dénoncé, avant d’appeler une nouvelle fois ce pays à retirer immédiatement ses troupes du territoire souverain de l’Ukraine.

M. Osmani a déclaré avoir vu de près les souffrances des populations à Borodyanka, près de Kyïv. Il a dit avoir visité des camps et des logements de fortune où vivent des personnes déplacées.  Ces personnes ne méritent pas ce destin, elles méritent la justice et la reddition des comptes, a-t-il martelé, y voyant un « impératif moral ».  

M. Osmani a assuré que le travail sur le terrain est la priorité de l’OSCE. Il a ainsi fait état de visites en République de Moldova, estimant que le processus actuel en Transnistrie mérite toute l’attention de la communauté internationale.

Visites dans le sud du Caucase

Évoquant ensuite ses visites dans le sud du Caucase, il a dit avoir agi pour faciliter le dialogue et la normalisation entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, notamment au sujet du corridor de Latchine entre le Haut-Karabakh et l’Arménie.

Il a également salué le dernier cycle des discussions de Genève sur la Géorgie et a déclaré appuyer pleinement le dialogue engagé sous la direction conjointe de l’ONU, de l’OSCE et de l’Union européenne. Ces canaux doivent rester ouverts pour éviter une nouvelle aggravation mais aussi pour traiter les conséquences du conflit de 2008, a-t-il affirmé, avant de se féliciter que, s’agissant du Kosovo, Pristina et Belgrade aient accepté de mettre en œuvre l’annexe à l’accord atteint à Bruxelles le 27 février.  

Les autres priorités de l’OSCE dépendront de l’évolution sur le plan de la sécurité, a indiqué M. Osmani, pour qui le respect des droits humains et la promotion de la tolérance sont des préalables indispensables pour une « sécurité exhaustive ».