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La capitaine Madeleine Habib travaille pour le Programme alimentaire mondial en Haïti.

Témoignage - Prendre la mer pour apporter de l'aide en Haïti

PAM Haïti/Theresa Piorr
La capitaine Madeleine Habib travaille pour le Programme alimentaire mondial en Haïti.

Témoignage - Prendre la mer pour apporter de l'aide en Haïti

Aide humanitaire

Un officier maritime travaillant pour le Programme alimentaire mondial en Haïti a expliqué pourquoi la livraison de l'aide humanitaire par bateau devient de plus en plus critique.

La capitaine Madeleine Habib, originaire d'Australie, a parlé de ses expériences à l'approche de la Journée mondiale de l'aide humanitaire, qui a lieu chaque année le 19 août et dont le thème cette année est "Il faut un village".

« Je suis la responsable des transports maritimes pour le Programme alimentaire mondial en Haïti. Je gère le service de cabotage afin d'assurer le transit en toute sécurité des biens humanitaires essentiels vers le nord et le sud du pays », explique-t-elle.

Une alternative maritime est indispensable car le contrôle des gangs sur les routes sortant de la capitale continue de progresser. Cette situation prive la population haïtienne et les acteurs humanitaires de la liberté de mouvement dans et hors de la capitale.

Cette situation entraîne des répercussions considérables sur les revenus de la population et sur la mise en œuvre des projets humanitaires et de développement qui devraient soutenir la communauté.

Les agriculteurs du sud du pays ont du mal à acheminer leurs produits vers les marchés.
PAM Haïti/Theresa Piorr
Les agriculteurs du sud du pays ont du mal à acheminer leurs produits vers les marchés.

Impact du séisme d'août 2021

Ceci est particulièrement vrai pour la population de la péninsule sud qui souffre encore de l'impact du tremblement de terre d'août 2021. 

Un an après la catastrophe, je prête ma voix aux milliers de personnes qui peinent encore à se relever et qui ne peuvent pas reconstruire leur vie parce que l'insécurité croissante à Port-au-Prince a brisé leurs perspectives économiques.

Les agriculteurs des régions rurales du sud ne peuvent pas acheminer leurs produits vers les marchés et leurs moyens de subsistance en souffrent.

Il faut tout un village et la logistique est un élément essentiel de ce village. Nous ne sommes peut-être pas en première ligne, mais notre réseau de camions, de navires et d'avions permet de faire circuler l'aide humanitaire essentielle vers nos bénéficiaires.

Nous devons continuer à assurer le transport de l'aide humanitaire vers ces populations vulnérables».