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La proportion des femmes au sein de la police des Nations Unies continue de progresser

Une Casque bleue parle avec une femme locale dans la région de Ménaka au Mali.
MINUSMA/Harandane Dicko
Une Casque bleue parle avec une femme locale dans la région de Ménaka au Mali.

La proportion des femmes au sein de la police des Nations Unies continue de progresser

Paix et sécurité

A l’occasion d’une réunion du Conseil de sécurité sur la police au sein du maintien de la paix mercredi, le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a annoncé que la proportion des femmes au sein de la police des Nations Unies continuait de progresser et que les objectifs fixés pour 2025 avaient déjà été atteints. 

La composante de police de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA), par exemple, compte désormais 60% de femmes à des postes de commandement, et 34,7% au sein des effectifs. 

Et cette part pourrait même accroître si les capacités étaient augmentées pour atteindre le plafond autorisé de 148 policiers individuels et 3 unités de police formée, a expliqué la Commissaire de police civile de la FISNUA, Violet Lusala.  

Autre exemple au Mali, et bien qu’encore sous-représentées et peu déployées au nord du pays, les femmes comptent pour 20,58% des policiers individuels et pour 12,70% au sein des unités de police constituées à la Mission des Nations Unies (MINUSMA).

L’objectif, avec la mobilisation des fournisseurs de contingents, est que toute unité de police constituée se déploie avec au moins 30  femmes, a dit la Cheffe de la police de la MINUSMA, Patricia Boughani.

Créer un environnement favorable

Dans le même temps, la police des Nations Unies s’efforce de créer un environnement favorable, notamment en promouvant les réseaux de femmes au sein des missions. Une stratégie en ce sens a même été mise en place au sein de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud  (MINUSS).

Des enquêtes anonymes obligatoires auprès des femmes policières sont menées pour mieux comprendre leurs expériences et leurs besoins. Au sein de la MINUSMA une unité sur l’égalité des genres a aussi été créée. 

Plus globalement  le programme pour les femmes et la paix et la sécurité est intégré à tous les aspects de l’Action pour le maintien de la paix+, a assuré M. Lacroix qui a détaillé les priorités de cette stratégie. 

Tous ces efforts ont été diversement appréciés par les délégations, même si beaucoup sont tombées d’accord pour les saluer et demander que les contributeurs de troupes envoient davantage de femmes à tous les niveaux des missions de paix. 

Ainsi, pour les États-Unis, le doublement de la proportion de femmes dans la police des Nations Unies, passée en 10 ans de 15 à 30% aujourd’hui, n’est « tout simplement pas suffisant » et exige une accélération.

Pour la France au contraire, les objectifs fixés pour la participation des femmes au sein de la police des Nations Unies ont été « atteints et même dépassés ».

Réunis au sein du A3+1, la Tunisie, le Kenya, le Niger et Saint-Vincent-et-les Grenadines, ont également salué ces efforts, tout en appelant à éviter de cantonner les femmes dans les domaines des soins et de l’éducation ou des réponses à la violence sexuelle et sexiste.