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La Police de l’ONU prête à relever les défis en matière de paix et de sécurité dans le monde

Suite à une attaque dans la région de Bandiagara au Mali, la Police des Nations Unies (UNPOL) patrouille dans la zone à pied et en véhicule.
Photo ONU/Gema Cortes
Suite à une attaque dans la région de Bandiagara au Mali, la Police des Nations Unies (UNPOL) patrouille dans la zone à pied et en véhicule.

La Police de l’ONU prête à relever les défis en matière de paix et de sécurité dans le monde

Paix et sécurité

Les policiers de l'ONU jouent un rôle crucial dans la prévention des conflits, a réaffirmé lundi le chef des opérations de paix des Nations Unies, Jean-Pierre Lacroix, devant le Conseil de sécurité. 

Il a décrit certains des plus grands défis à la paix, à la sécurité et au développement dans le monde, notamment la propagation des conflits dans les zones à forte population, l'expansion de la criminalité transnationale organisée et l'extrémisme violent. 

Le chef du maintien de la paix de l'ONU a également souligné les risques croissants liés au climat et à la cyber-insécurité et une demande accrue de renforcement des capacités nationales et de réforme de la police, affirmant qu'il y avait un besoin croissant de « réponses policières uniques et spécifiques ». 

« Nous devons donc travailler collectivement pour nous assurer que la Police des Nations Unies (UNPOL) est correctement préparée, équipée et dotée de ressources pour y faire face », a-t-il souligné. 

Sept priorités 

La stratégie de la police onusienne est focalisée sur la protection des personnes là où les Casques bleus sont stationnés, dans le cadre de l’initiative Action pour le maintien de la paix (A4P+) destinée à renforcer les opérations de paix dans le monde. 

La première priorité est une stratégie politique cohérente permettant d’influencer l'orientation politique vers la stabilité et la bonne gouvernance dans les pays où sont déployées des missions de maintien de la paix. 

La deuxième priorité consiste en une plus grande intégration stratégique et opérationnelle entre les missions. 

La troisième priorité se concentre sur les capacités et les mentalités, en alignant la formation préalable au déploiement avec les tâches mandatées de chaque unité de police constituée au sein des missions. 

La quatrième priorité consiste à garantir les plus hauts niveaux de responsabilité pour les soldats de la paix, ce qui améliorera la sûreté et la sécurité. 

La Police des Nations Unies continuera à insister sur « la tolérance zéro pour l'exploitation et les abus sexuels grâce à une formation renforcée avant le déploiement et en cours de mission » comme cinquième priorité, a déclaré M. Lacroix. 

S'agissant des communications stratégiques, la sixième priorité, il a déclaré que la Police des Nations Unies s'efforçait d'amplifier sa présence, notamment grâce à un nouvel engagement sur les grandes plateformes de médias sociaux, ainsi qu'à des activités de sensibilisation au niveau communautaire. 

Et enfin, conformément à la septième priorité d’A4P+, l’UNPOL continuera à améliorer la coopération avec les pays hôtes pendant les transitions. 

L’adjudant-chef Alizeta Kabore Kinda du Burkina Faso, lors de son déploiement au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), est la femme policière de l’année 2022 des Nations Unies.
UNPOL
L’adjudant-chef Alizeta Kabore Kinda du Burkina Faso, lors de son déploiement au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), est la femme policière de l’année 2022 des Nations Unies.

L'agenda Femmes, paix et sécurité

Entre-temps, l'agenda Femmes, paix et sécurité est intégré à tous les aspects de l'A4P+ et « reste le fondement de l'amélioration de notre efficacité globale », a assuré Jean-Pierre Lacroix au Conseil de sécurité. 

Les efforts pour un maintien de l'ordre sensible au genre garantissent que les besoins de sécurité des femmes, des hommes, des filles et des garçons sont pris en compte, notamment grâce à un solide réseau de conseillers en matière d'égalité des sexes et de points focaux de la police en matière d'égalité des sexes, a déclaré le chef du maintien de la paix. 

Il a noté que l'UNPOL avait déjà atteint ses objectifs de parité hommes-femmes pour 2025 et que les femmes dirigeaient désormais cinq des neuf composantes de police des opérations de maintien de la paix des Nations Unies. 

Décrivant l'A4P+ comme l’outil de l'ONU pour renforcer le maintien de la paix, M. Lacroix a déclaré que grâce à lui, « nous sommes mieux placés pour relever les défis d'aujourd'hui à la paix et à la sécurité et, en fin de compte, pour améliorer la vie des personnes que nous servons ». 

Par vidéoconférence, Christine Fossen, Commissaire de police de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a assuré que la protection des civils reste « au cœur de ce que nous faisons ». 

« La MINUSS est en grande partie passée d'une mission ancrée dans la protection statique à une mission axée sur la mobilité et la satisfaction des besoins de protection là où ils sont les plus importants », a-t-elle déclaré, ajoutant qu'elle s'efforçait de s'impliquer pour aider à garantir la liberté et la sécurité des élections en décembre 2024. 

De son côté, Mody Berethe, Commissaire de police de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO), a affirmé que l'UNPOL contribue aux mandats de maintien de la paix, notamment par la formation, la gestion des ressources humaines et le renforcement des capacités d'enquête. 

Le Commissaire de police a évoqué les avantages du renforcement des capacités pour lutter contre l'impunité, en particulier contre le crime organisé, et il a déclaré que les équipes de police spécialisées avaient gagné une grande confiance au niveau communautaire.