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Des allégations « crédibles » sur des abus des droits de l’enfant en Afghanistan

Une fillette de sept ans avec sa petite soeur dans un camp de déplacés à Kandahar, en Afghanistan.
© UNICEF Afghanistan
Une fillette de sept ans avec sa petite soeur dans un camp de déplacés à Kandahar, en Afghanistan.

Des allégations « crédibles » sur des abus des droits de l’enfant en Afghanistan

Droits de l'homme

Un haut responsable du Haut-Commissariat des droits de l’homme de l’ONU (HCDH) a dénoncé, lundi à Genève, des allégations « crédibles » concernant des violations des droits des enfants en Afghanistan, appelant Kaboul à « maintenir le contact avec le Comité des droits de l’enfant de l’ONU ».

« Le Bureau du Haut-Commissariat a reçu des rapports crédibles faisant état de graves violations du droit international humanitaire et des droits des enfants en Afghanistan », a dénoncé Mahamane Cissé-Gouro, Directeur de la Division du Conseil des droits de l’homme et des mécanismes de traités au HCDH, évoquant notamment « le recrutement d’enfants soldats ».

Il a exprimé l’espoir que le nouveau gouvernement afghan reprenne bientôt le dialogue avec le Comité.  M. Cissé-Gouro a poursuivi en déclarant qu’il ouvrait cette session avec le cœur lourd, alors que le rapport de l’Afghanistan devait (initialement) être examiné lors de cette session.

Les conséquences de la pandémie de Covid-19 sur les enfants

Sur un autre registre, le Directeur de la Division du Conseil des droits de l’homme a ensuite expliqué que la pandémie de Covid-19 avait encore accru la vulnérabilité des enfants.

Pour la seule année 2020, 26.000 violations graves des droits de l’enfant ont été répertoriées, les plus nombreuses étant les cas de recrutement d’enfants dans les conflits armés.

Les filles ont subi des violences sexuelles tandis que les garçons étaient recrutés, enlevés et tués dans les conflits armés, a-t-il précisé. Les Etats doivent s’acquitter de leurs obligations et, pour ceux qui ne le sont pas encore, devenir partie au Protocole facultatif concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés, a conclu M. Cissé-Gouro.