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L’ONU rend hommage aux plus de 4.000 Casques bleus qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, dépose une couronne de fleurs en hommage aux Casques bleus qui ont perdu la vie dans l'exercice de leurs fonctions.
Photo : ONU/Mark Garten
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, dépose une couronne de fleurs en hommage aux Casques bleus qui ont perdu la vie dans l'exercice de leurs fonctions.

L’ONU rend hommage aux plus de 4.000 Casques bleus qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions

Paix et sécurité

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a rendu hommage jeudi aux Casques bleus qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions lors d’une cérémonie au siège des Nations Unies, à New York, au cours de laquelle il a déposé une couronne de fleurs en leur honneur.

Plus de 4.000 femmes et hommes ont perdu la vie depuis 1948 alors qu'ils servaient sous le drapeau bleu de l’organisation internationale.

Lors d’une autre cérémonie, en ligne, le Secrétaire général a décerné la médaille Dag Hammarskjöld à 129 Casques bleus qui ont perdu la vie en 2020 et au cours des premiers mois de 2021.

Ils « ont perdu la vie à cause d'actes malveillants, d'accidents et de maladies - y compris la Covid-19 », a souligné le chef de l’ONU, précisant que ces Casques bleus venaient de 44 pays et d'horizons divers. Il a présenté ses sincères condoléances à leurs familles et amis. « Leur sacrifice ultime ne sera pas oublié et ils seront toujours dans nos cœurs », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général a rappelé que « les défis et les menaces auxquels sont confrontés nos soldats de la paix sont immenses ». « Ils travaillent dur chaque jour pour protéger certaines des personnes les plus vulnérables du monde, tout en faisant face à la double menace de violence et à une pandémie mondiale », a-t-il souligné lors de cette cérémonie marquant la Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies, qui est officiellement célébrée le 29 mai chaque année.

António Guterres a noté que malgré la pandémie de Covid-19, les Casques bleus se sont non seulement adaptés pour continuer à s'acquitter de leurs tâches essentielles, mais ont soutenu également les efforts nationaux et communautaires pour lutter contre le virus.

« Je suis fier du travail qu'ils ont accompli », a-t-il déclaré.

Le maintien de la paix des Nations Unies a un impact sur la prochaine génération

Réaliser la paix avec la participation active des jeunes

S’exprimant au sujet du thème de la Journée des Casques bleus cette année qui porte sur la jeunesse, la paix et la sécurité, le Secrétaire général a souligné que « dans les pays où opèrent nos missions, la paix ne peut être réalisée sans la participation active des jeunes ».

« De la République centrafricaine à la République démocratique du Congo en passant par le Liban, nos soldats de la paix travaillent avec les jeunes pour réduire la violence et maintenir la paix, notamment par le biais de programmes de désarmement, démobilisation et réintégration et de réduction de la violence communautaire », a-t-il ajouté.

Il a noté également que les jeunes Casques bleus apportent aussi de nouvelles idées, de l’espoir et de l’énergie aux opérations de paix des Nations Unies. « Ils s'engagent efficacement avec les populations locales et contribuent à l'amélioration de la performance globale et de l'exécution des mandats », a-t-il souligné, saluant le dévouement et la bravoure de tous les soldats de la paix.

La major Steplyne Nyaboga, du Kenya, a reçu  le « Prix de la défense de l’égalité des genres de l’année ».
Photo ONU/UNIC Nairobi
La major Steplyne Nyaboga, du Kenya, a reçu le « Prix de la défense de l’égalité des genres de l’année ».

Prix de la défense de l’égalité des genres

Le Secrétaire général a remis également jeudi le « Prix de la défense de l’égalité des genres de l’année » [Military Gender Advocate of the Year] au major Steplyne Nyaboga. Cette jeune femme du Kenya, âgée de 32 ans, a servi au sein de l’Opération des Nations Unies et de l’Union africaine au Darfour (MINUAD), qui a fermé en décembre dernier.

Pendant son service au Darfour, la major Nyaboga a vu d'innombrables femmes souffrir pendant le conflit armé, sujettes au déplacement, à la violence sexuelle et à la marginalisation politique.

« Leurs voix n'étaient souvent pas entendues. Elles avaient besoin d'une championne. Elles en ont trouvé une avec la major Nyaboga », a déclaré le Secrétaire général.

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Au sein de la MINUAD, le major Nyaboga a introduit de nouvelles perspectives et une prise de conscience accrue des problèmes affectant les femmes et les enfants, tout en contribuant également à renforcer l'engagement avec les communautés locales.

Pour protéger les femmes déplacées à Zalingei, elle a encouragé des patrouilles conjointes le long des terres agricoles pour leur permettre de s’occuper de leurs champs en paix et a également formé près de 95% du contingent militaire de la mission sur des questions de protection cruciales, notamment la violence sexuelle et sexiste.

« Son approche pratique et enthousiaste a fait une profonde différence pour ses collègues et pour la population du Darfour. Ses efforts, son engagement et sa passion représentent un exemple pour nous tous », a déclaré le chef de l'ONU.

En acceptant le prix, la major Nyaboga a déclaré : «Je suis tellement ravie que nos efforts au service de l’humanité aient eu un impact et ne soient pas passés inaperçus ».

Créé en 2016, le Prix de la défense de l’égalité des genres récompense le dévouement et les efforts d'un soldat de la paix militaire pour promouvoir les principes de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité dans un contexte d'opération de paix.