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États-Unis : l’ONU salue le moratoire sur la peine de mort en Californie

Vue aérienne de la ville de San Francisco, dans l'Etat de Californie, aux Etats-Unis.
Photo : ONU/Mark Garten
Vue aérienne de la ville de San Francisco, dans l'Etat de Californie, aux Etats-Unis.

États-Unis : l’ONU salue le moratoire sur la peine de mort en Californie

Droits de l'homme

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a salué mercredi le moratoire sur la peine de mort décidé le même jour dans l’Etat de Californie.

« Nous nous félicitons de la signature mercredi par le Gouverneur de Californie d'un ordre exécutif instaurant un moratoire sur la peine de mort dans cet État », a dit la porte-parole du HCDH, Marta Hurtado dans une déclaration de presse.

La décision prise par le Gouverneur Gavy Newsom accorde au moins jusqu'à 2023 un sursis à 737 personnes condamnées à mort dans l’Etat de Californie. Un chiffre qui représente plus du quart du nombre total de personnes condamnées à la peine capitale aux États-Unis.

« Cet ordre exécutif conforte également la tendance aux États-Unis vers l'éradication de la peine de mort - en droit ou dans la pratique - au cours des dernières décennies », a souligné Mme Hurtado.

20 des 50 États formant les Etats-Unis ont déjà aboli la peine de mort et la Californie rejoint aujourd’hui trois autres États ayant placé un moratoire sur décision de ce gouverneur.

« Nous espérons que ce moratoire encouragera d’autres États à faire de même et qu’il sera suivi de l’abolition complète de la peine capitale aux niveaux fédéral et national », a dit Mme Hurtado. « Avec la décision d’aujourd’hui, la Californie se joint à la tendance internationale en faveur de la réduction et de l’abolition possible de la peine de mort », a-t-elle ajouté.

Fin 2018, quelque 121 États membres de l'ONU ont voté en faveur de la résolution de l’Assemblée générale appelant à un moratoire sur la peine de mort. « Continuer à condamner à mort alors qu’il existe toujours un risque d’erreur, même infime, est inacceptable », avait relevé la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'hopmme, Michelle Bachelet, lors d'une réunion du Conseil des droits de l’homme consacré à la peine de mort le 26 février dernier. La cheffe des droits de l'homme de l'ONU a encouragé tous les États à abolir la peine de mort.

Lors de la derniere Journée mondiale contre la peine de mort (10 octobre 2018),  le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a demandé à tous les Etats qui ne l'ont pas encore fait à mettre fin à la peine capitale maintenant.