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Indonésie : après le passage du tsunami, l’UNICEF alerte sur la vulnérabilité des enfants

Luisiana, 28 ans, et son enfant de 4 mois dans un refuge temporaire du village de Rancateureup, à Pandeglang, dans le district de Banten, en Indonésie. Les conditions dans le refuge ont affecté la santé de l'enfant de Luisiana qui souffre de fièvre.
© UNICEF/UN0267838/Wilander
Luisiana, 28 ans, et son enfant de 4 mois dans un refuge temporaire du village de Rancateureup, à Pandeglang, dans le district de Banten, en Indonésie. Les conditions dans le refuge ont affecté la santé de l'enfant de Luisiana qui souffre de fièvre.

Indonésie : après le passage du tsunami, l’UNICEF alerte sur la vulnérabilité des enfants

Aide humanitaire

Le bureau du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en Indonésie apporte une aide ciblée aux personnes touchées par le tsunami qui a frappée samedi les zones côtières du détroit de la Sonde entre les iles de Sumatra et de Java.

L’UNICEF s’est dit très inquiet sur le sort des enfants dans les zones indonésiennes sinistrées après le passage du tsunami qui a contraint plus de 15.000 personnes à être déplacées en dehors de leurs foyers.

L’aide fournie par l’agence onusienne comprend des moustiquaires et des kits d’assainissement (torchon, seau, savon et serviettes hygiéniques) pour protéger les enfants des maladies qui pourraient survenir après le passage du tsunami.

Le bureau de l’UNICEF en Indonésie fournit également une assistance technique aux autorités indonésiennes en matière de nutrition et de protection de l’enfance. Le Fonds a dépêché une équipe dans la subdivision administrative de Pandeglang (ouest de l’ile de Java) touchée par la catastrophe. Composée de deux spécialistes de la santé et de la protection des enfants, l’équipe de l’UNICEF accompagne les autorités indonésiennes dans l’évaluation de l’impact du tsunami sur les enfants.

Le Fonds cherche à mobiliser l’attention du pays sur la situation de ces enfants vulnérables. Le bureau de l’UNICEF en Indonésie utilise à ce jour ses propres ressources pour répondre aux besoins.

Quatre jours après le passage du tsunami, le dernier décompte (25 décembre, 13 heures, heure locale) de l’agence indonésienne de gestion des catastrophes (BNPB) fait état de 429 morts, 154 personnes toujours portées disparues et 1.485 blessés

16.082 personnes sont déplacées en dehors de leurs foyers. « La plupart d'entre eux restent avec des amis et des parents dans les villages voisins », a indiqué le bureau de l’UNICEF en Indonésie sur son compte Twitter. Selon les informations dont dispose l’ONU, le tsunami a causé des destructions importantes aux infrastructures. 924 maisons, 73 hôtels, 60 magasins et 434 embarcations et véhicules ont été endommagées.

Le 24 décembre 2018 en Indonésie, Sinta, 19 ans, se tient près de sa maison, qui s'est effondrée lors du tsunami, dans le village de Pesauran, district de Cinangka, Serang, Banten.
© UNICEF/Arimacs Wilander
Le 24 décembre 2018 en Indonésie, Sinta, 19 ans, se tient près de sa maison, qui s'est effondrée lors du tsunami, dans le village de Pesauran, district de Cinangka, Serang, Banten.

Dans le détroit de la Sonde, l’activité volcanique se poursuit. L’Agence indonésienne de météorologie, de climatologie et de géophysique a averti qu’un nouveau tsunami pourrait toucher la région entourant le volcan Anak Krakatau.

Les habitants de la côte proche du volcan – qui serait à l’origine de la catastrophe - ont été incités par les autorités et l’UNICEF à rester éloignés des plages (au-delà d’un kilomètre de la zone côtière) face au possible risque de nouveaux tsunamis.

Il y a 14 ans, jour pour jour, un tsunami ravageait plusieurs côtes de pays bordant l'océan Indien, dont l’Indonésie.