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Myanmar : le PNUD et le HCR autorisés à lancer leurs projets communautaires dans l’Etat de Rakhine

Des enfants marchent entre les abris d'un camp de personnes déplacées dans l'État de Rakhine, au Myanmar, le 6 avril 2017. La plupart des personnes déplacées sont des femmes et des enfants.
Photo : UNICEF/Brown
Des enfants marchent entre les abris d'un camp de personnes déplacées dans l'État de Rakhine, au Myanmar, le 6 avril 2017. La plupart des personnes déplacées sont des femmes et des enfants.

Myanmar : le PNUD et le HCR autorisés à lancer leurs projets communautaires dans l’Etat de Rakhine

Aide humanitaire

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ont annoncé lundi avoir reçu le feu vert du gouvernement du Myanmar pour développer des projets communautaires dans l’Etat de Rakhine. Les deux agences onusiennes ont appelé les autorités à « garantir un accès plus efficace » sur le terrain.

Depuis fin août 2017, plus de 725 000 Rohingyas en grande majorité musulmans ont fui les violences ethniques généralisées et systématiques dans l'État de Rakhine pour se réfugier de l'autre côté de la frontière dans le sud du Bangladesh.

Le PNUD et le HCR vont lancer des Quick Impact Projects - des projets à impact rapide à petite échelle conçus en consultation avec les différentes communautés touchées et visant à améliorer leurs moyens de subsistance ainsi qu’à renforcer la confiance et à promouvoir la cohésion sociale entre elles.

Les deux agences onusiennes ont souligné qu'elles « restaient fermement attachées » à la mise en œuvre du mémorandum d'accord tripartite qu’elles ont signé en juin avec les autorités du Myanmar afin d’appuyer la création de conditions propices à des retours volontaires, sûrs, dignes et durables des réfugiés Rohingya du Bangladesh.

La sécurité demeurant la principale préoccupation, de hauts responsables de l'ONU ont mis en garde contre le retour forcé des réfugiés. Les réfugiés ont également exprimé des inquiétudes pour leur sécurité et leur bien-être, et les communautés rohingyas du Myanmar restent vulnérables, confrontées à des restrictions de leur liberté de circulation et à un accès limité aux services essentiels.

Le feu vert accordé par le Myanmar a ces projets intervient a l’issue de la visite dans le pays du directeur régional du PNUD pour l'Asie et le Pacifique, Haoliang Xu, et du directeur régional adjoint du HCR, Bernard Doyle.

Au cours de leur mission de cinq jours (10-14 décembre), les hauts responsables onusiens se sont rendus dans l’Etat de Rakhine, notamment dans la capitale de l’Etat Sittwe, et dans plusieurs villages où les deux agences de l’ONU ont procédé à une première évaluation des besoins urgents. Ils ont également discuté avec les communautés présentes sur le terrain des défis qu’elles doivent relever et de leurs perspectives d'avenir.

La délégation a également rencontré la conseillère d’État, Daw Aung San Suu Kyi, ainsi que des ministres du gouvernement et des responsables provinciaux et locaux.