Yémen : l’envoyé de l’ONU fait état de progrès lors des pourparlers de paix en Suède
L’Envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, a fait état mardi de progrès lors des pourparlers de paix qui se déroulent depuis le 6 décembre en Suède, sous l’égide des Nations Unies, pour mettre fin à la crise politique et militaire qui touche ce pays depuis plus de trois ans.
Les belligérants – le gouvernement et les rebelles houthis – ont discuté de la réouverture de l'aéroport de Sana’a, de mesures de désescalade à Taëz et à Hodeïda et de la mise en œuvre de l'accord d'échange de prisonniers, ainsi que de la situation économique, a précisé M. Griffiths lors d’une conférence de presse au cinquième jour de ces consultations.
L’Envoyé spécial a indiqué que des accords concrets seraient annoncés d’ici la fin de ce cycle de pourparlers. Il a précisé que la date exacte et le lieu de la prochaine série de consultations font actuellement l'objet de discussions avec les deux parties. Il a ajouté que l’objectif est que ces prochains pourparlers se déroule au début de l'année prochaine.
Martin Griffiths s’est à nouveau dit encouragé par l’esprit positif et sérieux dont les deux parties font preuve au cours de ces discussions, soulignant qu’il restait optimiste quant au résultat attendu.
« L’espoir est la devise du médiateur. Si vous n'offrez pas un sentiment d'optimisme et d'espoir aux parties, vous n'encouragerez pas les gens à faire un effort supplémentaire. J'espère que nous pourrons obtenir des avancées dans les prochains jours », a-t-il déclaré.
Lors d’un point de presse à New York lundi, le chef de l’humanitaire de l’ONU, Mark Lowcock, a fait le point devant des journalistes sur sa récente visite au Yémen.
Il a expliqué qu’il avait entendu les histoires de nombreux Yéménites. « Ils ont un message : ils veulent que cette guerre s’arrête », a-t-il dit.
Il a rappelé qu’il y avait 20 millions de personnes qui ont faim au Yémen, soit 70% de la population. Dans 152 des 233 districts du pays, il y a une situation d’urgence humanitaire.
Les personnes les plus affectées sont concentrées majoritairement dans quatre districts - Taëz, Saada, Hajjah et Hodeïda - là où les combats sont les plus intenses, a-t-il expliqué.