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Soudan du Sud : un Casque bleu népalais blessé dans l’attaque d'un convoi

Une patrouille de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), (archives)
UNMISS/Nektarios Markogiannis
Une patrouille de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), (archives)

Soudan du Sud : un Casque bleu népalais blessé dans l’attaque d'un convoi

Paix et sécurité

Un Casque bleu népalais servant dans la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a été blessé samedi par un soldat des forces armées sud-soudanaises, l’APLS (Armée populaire de libération du Soudan), alors qu’il se déplaçait en convoi dans la ville de Yei, dans le sud-ouest du pays.

Le convoi partait de la base de l'ONU à Yei pour aller chercher de l'eau vers 8h30. Un soldat de l'APLS a commencé à tirer en l'air près du convoi de quatre véhicules de la MINUSS, dont deux camions citernes. Le soldat a alors tiré directement sur l'un des véhicules, frappant le Casque bleu népalais dans la jambe, et s’est enfui dans la foule. Les troupes n'ont pas pu riposter car elles ne voulaient pas risquer de blesser des civils. Le soldat de la paix a été évacué vers la base de l’ONU avant d’être transporté par avion à Juba pour traitement médical supplémentaire, a indiqué la MINUSS dans un communiqué de presse.

« Cette attaque directe contre les forces de maintien de la paix de l’ONU ici pour aider la population du Soudan du Sud est inacceptable. L’auteur doit être trouvé et tenu responsable par les autorités gouvernementales », a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la MINUSS, David Shearer.

« Cette situation est la preuve d'un manque de commandement et de contrôle des forces armées, qui fait que des éléments indisciplinés continuent de commettre des violations des droits de l'homme dans la région. Il incombe au gouvernement de reprendre le contrôle de ses forces », a-t-il ajouté.

L’attaque de samedi matin fait suite à des informations faisant état de nouveaux affrontements entre le gouvernement et les forces d’opposition dans les environs de Kajo-Keji, dans l’Équatoria central.

« La signature de l'accord de paix revitalisé par toutes les parties au conflit, il y a trois jours, annonçait une période d'optimisme pour l'avenir. Il est décourageant de voir que, malgré le nouvel accord, les combats se poursuivent dans la région de l’Équatoria central », a dit David Shearer. «Toutes les forces doivent se désengager comme l'exige l'accord de paix et mettre fin à la violence. Les parties doivent également travailler ensemble pour instaurer un climat de confiance entre elles et avec la population du Soudan du Sud qui souffre énormément du conflit actuel. »