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Au Soudan du Sud, l’accord de paix est la seule voie possible (ONU)

Des Casques bleus népalais surveille un site de protection des civils à Juba en mai 2015. Les forces népalaises aident à protéger les civils au Soudan du Sud en patrouillant dans tout le pays, facilitant ainsi l'acheminement de l'aide humanitaire
MINUSS
Des Casques bleus népalais surveille un site de protection des civils à Juba en mai 2015. Les forces népalaises aident à protéger les civils au Soudan du Sud en patrouillant dans tout le pays, facilitant ainsi l'acheminement de l'aide humanitaire

Au Soudan du Sud, l’accord de paix est la seule voie possible (ONU)

Paix et sécurité

Devant le Conseil de sécurité, l’envoyé de l’ONU au Soudan du Sud a appelé à appuyer la mise en œuvre de l’accord de paix conclu entre le gouvernement et l’opposition.

Signé le 12 septembre dernier grace à la médiation de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), l’accord de paix « continue de tenir », a déclaré vendredi David Shearer, le Représentant spécial du Secrétaire général au Soudan du Sud.

M. Schearer a fait part devant le Conseil de plusieurs changements positifs. Les membres de l’opposition circulent librement dans et autour de la capitale Juba. Plus de 70 réunions entre le gouvernement et le SPLA dans l’opposition ont eu lieu a travers le pays. Les niveaux de violences politiques ont, de manière générale, beaucoup diminué. Et pour la première fois, les civils déplacés par les violences ont exprimé leurs souhaits de rentrer chez eux.

L’ONU estime qu’environ 135.000 réfugiés sud-soudanais sont rentrés dans leurs pays.

Mais la mise en œuvre de l’accord de paix n’est pas une chose facile, a rappelé le Représentant spécial. Le défi principal consiste à maintenir l’élan du processus de paix, a-t-il dit.

Le chef de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a évoqué les retards dans la mise en œuvre de plusieurs éléments de l’accord de paix et dans la formation d’une force armée unifiée qui doit être déployée à Juba avec notamment pour mission d’assurer la sécurité des leaders de l’opposition.

M. Shearer a également indiqué que la rédaction de la constitution se heurte également à plusieurs problèmes.

« Une paix qui vacille engendrera de la frustration, de la colère et le retour de la violence », a prévenu le Représentant spécial, soulignant que la communauté internationale « ne peut pas permettre que cela se produise ».