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UNESCO : 24 nouveaux sites ajoutés au Réseau mondial des réserves de biosphère

Pour la première fois, une réserve de biosphère a été désignée au Mozambique.
UNESCO/Abdul Daudo/Réserve de la biosphère de Quirimbas, Mozambique
Pour la première fois, une réserve de biosphère a été désignée au Mozambique.

UNESCO : 24 nouveaux sites ajoutés au Réseau mondial des réserves de biosphère

Développement durable (ODD)

Le Conseil international de coordination du Programme de l’UNESCO sur l’Homme et la biosphère, réuni à Palembang (Indonésie) du 23 au 28 juillet, a ajouté 24 nouveaux sites au Réseau mondial des réserves de biosphère.

« La conservation de la biodiversité et la gestion des ressources naturelles dans ces écosystèmes exceptionnels sont les prérequis d’un développement durable. Ces sites sont des laboratoires d’interaction harmonieuse entre l’homme et la nature, permettant de faire progresser les connaissances scientifiques et des peuples autochtones, faciliter le partage du savoir, promouvoir l’interface science-société, et favoriser les voies par lesquelles la science peut apporter des solutions concrètes dans le quotidien des populations locales », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay.

Pour la première fois, une réserve de biosphère a été désignée en République de Moldova et au Mozambique. Deux réserves de biosphère existantes ont fait l’objet d’une extension et d’un changement de nom.

Concilier la conservation de la biodiversité et les activités humaines

Les réserves de biosphère sont des sites destinés à concilier la conservation de la biodiversité et les activités humaines par l’utilisation durable des ressources naturelles. L’un des objectifs est de faire émerger des pratiques innovantes de développement durable. Les nouvelles réserves sont désignées chaque année par le Conseil international de coordination du programme composé des représentants élus de 34 Etats membres de l’UNESCO.

Le Programme sur l’Homme et la biosphère de l’UNESCO, est un programme scientifique intergouvernemental visant à améliorer les relations entre l’homme et son environnement naturel.

La réserve d’Arly située dans la savane de l’Afrique occidentale au Burkina Faso compte parmi les nouveaux sites ajoutés. Cette réserve de biosphère présente une large variété de paysages déterminés par le relief : marécages, forêts de galerie, forêts claires et savanes d’arbustes et d’arbres. Ces habitats abritent des espèces vulnérables et en danger telles que le guépard, l’éléphant, le lion, le léopard ou le vautour. La culture de céréales (millet et sorgho), d’arachides, de coton et l’élevage de bétail constituent les principales activités économiques de la région.

La biosphère de Quirimbas, au Mozambique, se compose de 11 îles, d’une combinaison de parcs marins et d’un système d’eau douce.
UNESCO/Biosphère de Quirimbas, Mozambique
La biosphère de Quirimbas, au Mozambique, se compose de 11 îles, d’une combinaison de parcs marins et d’un système d’eau douce.

 

Autre nouvelle biosphères du réseau, la réserve de Tsmimanampesotse – Nosy Ve Androka dans le sud-ouest de Madagascar qui regroupe une mosaïque d’écosystèmes terrestres, côtiers et marins.  Cette aire est considérée comme un point chaud de biodiversité car elle inclut des écosystèmes fragiles tels que des récifs coralliens, des côtes, des dunes, des marais de mer, des mangroves ou encore de la forêt littorale. La partie terrestre présente un petit nombre d’espèces floristiques et faunistiques mais un taux d’endémisme atteignant les 90%. Les activités économiques principales dans la zone sont l’agriculture, l’élevage de bétail et la pêche.

Par ailleurs, cinq sites en Australie, un site aux Etats-Unis et un autre aux Pays-Bas ont été retirés du Réseau mondial des réserves de biosphère à la demande des Etats concernés. Pour l’Australie, il s’agit des réserves de biosphère du promontoire de Wilson, de Hattah Kulkyne et Murray Kulkyne, de Yathong, de Barkindji et de Prince Regent. Pour les Pays-Bas, il s’agit de la réserve de biosphère de la mer des Wadden. Pour les Etats-Unis, de la réserve de biosphère de la forêt expérimentale de San Dimas.

Le Réseau mondial des réserves de biosphère compte désormais 686 sites répartis dans 122 pays.