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Syrie : le Conseil de sécurité réfléchit à la création d’une entité prenant la relève du Mécanisme d’enquête sur les armes chimiques

La Haute-Représentante pour les affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu, devant le Conseil de sécurité (archives).
Photo : ONU/Manuel Elias
La Haute-Représentante pour les affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu, devant le Conseil de sécurité (archives).

Syrie : le Conseil de sécurité réfléchit à la création d’une entité prenant la relève du Mécanisme d’enquête sur les armes chimiques

Paix et sécurité

Au lendemain d’une attaque présumée à l’arme chimique à Idlib, en Syrie, les membres du Conseil de sécurité ont évoqué lundi la création d’une entité pour prendre la relève du Mécanisme d’enquête conjoint de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et de l’ONU.

Au lendemain d’une attaque présumée à l’arme chimique à Idlib, en Syrie, les membres du Conseil de sécurité ont évoqué lundi la création d’une entité pour prendre la relève du Mécanisme d’enquête conjoint de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et de l’ONU.

Le Mécanisme, dont le mandat n’avait pu être renouvelé par le Conseil le 16 novembre dernier, était chargé d’identifier les « personnes, entités, groupes ou gouvernements » à l’origine d’attaques à l’arme chimique en Syrie.

Venue présenter au Conseil les dernières informations en date relatives à la destruction des stocks d’armements chimiques dans le pays, la Haut-Représentante pour les affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu, a déclaré qu’au moment de son dernier exposé, la planification était en cours pour détruire les deux dernières « installations fixes en surface » sur les 27 qui avaient été déclarées par Damas.

« J’ai été informée, a-t-elle dit, que la démolition sera finalisée dans un délai de deux mois, par une compagnie privée sélectionnée par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets » a dit la Haute-Représentante.

Mme Nakamitsu a ensuite fait état de nouveaux développements sur les questions relatives à la déclaration initiale de la Syrie et aux « amendements subséquents ». Si la traduction et l’analyse des documents fournis à l’OIAC par Damas en novembre ont été menées à bien, celle-ci continue d’assurer un suivi, en coopération avec le gouvernement syrien, sur des « lacunes, incohérences et disparités ». Le Directeur général de l’OIAC présentera un rapport à ce sujet au mois de mars, a précisé la Haute Représentante.

Les échantillons obtenus par l’équipe de l’OIAC au cours de sa deuxième inspection du Syrian Scientific Studies and Research Center sont en cours d’analyse dans les deux laboratoires désignés par l’Organisation dont le siège est à La Haye.

De son côté, la Mission d’établissement des faits continue d’examiner les allégations sur l’utilisation des armes chimiques en Syrie, dont la majorité font état d’agents toxiques tels que le chlore, dans des domaines qui ne sont pas sous le contrôle du gouvernement syrien. Un rapport sera présenté sous peu.

En outre, une autre équipe de la Mission s’est penchée sur les allégations relatives à l’utilisation d’armes chimiques que Damas a portées à son attention.  Dans ce cas également, un rapport sera prochainement rendu public.

Si ces rapports devaient conclure à l’utilisation avérée ou probable d’armes chimiques, « notre obligation de fournir une réponse concrète se fera d’autant plus urgente », a déclaré Mme Nakamitsu, « une réponse qui devrait favoriser l’unité, plutôt que l’impunité ».