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L'ONU célèbre pour la première fois la Journée internationale de la traduction

Des interprètes des Nations Unies lors d'une réunion du Conseil de sécurité (novembre 2008). Photo ONU/Paulo Filgueiras
Des interprètes des Nations Unies lors d'une réunion du Conseil de sécurité (novembre 2008). Photo ONU/Paulo Filgueiras

L'ONU célèbre pour la première fois la Journée internationale de la traduction

Les Nations Unies célèbrent pour la première fois ce samedi la Journée internationale de la traduction, rendant hommage au travail des spécialistes des langues qui jouent un rôle essentiel pour faciliter le dialogue et la compréhension entre les peuples et les nations.

En tant qu'activité consistant à transposer d'une langue à l'autre des notions littéraires ou scientifiques, y compris techniques, la traduction professionnelle — que ce soit la traduction proprement dite, l'interprétation ou la terminologie — est essentielle pour assurer la clarté des messages, maintenir un climat favorable et faire avancer le débat dans le discours public international et les échanges interpersonnels.

Par sa résolution A/RES/71/288 adoptée le 24 mai 2017, l'Assemblée générale a désigné le 30 septembre Journée internationale de la traduction, soulignant le rôle crucial des spécialistes des langues dans le rapprochement des nations et la promotion de la paix, de la compréhension et du développement.

Le 30 septembre a été choisi pour cette Journée car il marque le décès de Saint-Jérôme, traducteur de la Bible qui fut reconnu saint patron des traducteurs. Il est connu principalement pour sa traduction de la version grecque de la Bible en latin et ainsi que sa traduction partielle en grec de la Bible en hébreu.

Katherine Durnin, responsable du service de traduction anglais de l'ONU, a expliqué à ONU Info comment son travail garantit que les États membres utilisent les textes corrects lors de leurs discussions, contribuant ainsi aux objectifs généraux de l'Organisation.

"Nous veillons à ce que, lorsqu'ils débattent d'un sujet, ils comprennent tous le même message, permettant à leur discussion d'aller de l'avant dans la langue qu'ils connaissent", a déclaré Mme Durnin. "De cette façon, ils peuvent parvenir à un accord approprié car, avec les traductions, ils sont tous sur la même page".

Riche de plusieurs centaines de spécialistes des langues travaillant pour le Département de l'Assemblée générale et de la gestion des conférences à New-York, Genève, Vienne et Nairobi, ou pour ses commissions régionales à Addis-Abeba, Bangkok, Beyrouth, Genève et Santiago, l'Organisation des Nations Unies est l'un des plus gros employeurs de linguistes au monde.

Les documents de l'ONU sont publiés simultanément dans les six langues officielles de l'Organisation, à savoir l'anglais, l'arabe, le chinois, l'espagnol, le français et le russe (certains documents importants étant également traduits en allemand), et ce, grâce aux traducteurs, dont le travail consiste à restituer fidèlement un texte donné dans leur langue principale.