Aller au contenu principal

L'ONU célèbre la Journée de solidarité avec ses employés détenus ou disparus

L'ONU célèbre la Journée de solidarité avec ses employés détenus ou disparus

Elaine Collett (à gauche), la veuve d'un employé de l'ONU Alec Collett, lors d'une cérémonie en mars 2008.
A l'occasion de la vingt-sixième Journée de solidarité avec les membres du personnel des Nations Unies détenus ou portés disparus, l'ONU rappelle que l'indépendance des fonctionnaires internationaux et leur capacité à accomplir leur mission sont constamment défiées.

Arrêtés, détenus ou enlevés dans l'exercice de leurs fonctions, au Darfour, en Côte d'Ivoire ou ailleurs, les membres du personnel déployés à travers le monde sont en permanence exposés aux menaces à leur liberté et à leur sécurité. En 2010, selon le Département de la sûreté et de la sécurité des Nations Unies, au moins 28 d'ente eux ont ainsi été placés en détention ou simplement arrêtés dans des affaires liées à l'exercice de leurs fonctions.

La plupart de ces cas ont été résolus rapidement et les personnes concernées ont été libérées après quelques heures, quelques jours ou quelques semaines de détention. Cependant, dans deux affaires, les Nations Unies se sont vu refuser leur accès aux détenus et n'ont pas obtenu d'explications sur les motifs de leurs arrestations.

« Les États Membres doivent en faire davantage pour protéger le personnel des Nations Unies », a rappelé le Président du Syndicat du personnel de l'ONU, Stephen Kisambira, qui a également déploré qu'au 24 mars 2011, 103 États Membres ne soient toujours pas parties à la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé de 1994.

Le texte prévoit en effet que les États parties doivent pénaliser les enlèvements et les atteintes contre la personne ou la liberté de membres du personnel de l'ONU déployés par le Secrétaire général dans une opération.

169 États Membres n'étant toujours pas parties au Protocole facultatif de 2005 à la Convention, qui étend la portée de la protection à toutes les autres opérations des Nations Unies établies par un organe compétent, Stephen Kisambira a également invité les États Membres à ratifier ces textes, mais aussi à prendre des mesures décisives pour les mettre en œuvre.

La Journée de solidarité avec les membres du personnel détenus ou portés disparus est célébrée chaque année le 25 mars, date à laquelle Alec Collett, ancien rédacteur de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), a été enlevé à Beyrouth en 1985. Son corps avait été retrouvé en 2009, dans la vallée de la Bekaa, au Liban.

La célébration annuelle de la Journée est organisée par le Syndicat du personnel de l'ONU et son Comité permanent sur la sécurité et l'indépendance de la fonction publique internationale. La page en français du site Web de cette Journée peut être consultée à l'adresse suivante: http://www.un.org/fr/events/detainedstaffday/.