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Syrie : le cessez-le-feu et de nouveaux développements politiques peuvent aider les pourparlers de Genève, selon l'ONU

L'Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, lors d'une conférence de presse au premier jour de la septième série de pourparlers inter-syriens à Genève.
ONU/Violaine Martin
L'Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, lors d'une conférence de presse au premier jour de la septième série de pourparlers inter-syriens à Genève.

Syrie : le cessez-le-feu et de nouveaux développements politiques peuvent aider les pourparlers de Genève, selon l'ONU

L'annonce d'un accord visant à mettre en place une zone de cessez-le-feu en Syrie et d'autres développements politiques pourraient contribuer de manière positive aux pourparlers inter-syriens qui ont repris lundi à Genève, a annoncé l'envoyé spécial de l'ONU, Staffan de Mistura.

« Nous assistons à une phase de simplification de l'un des conflits les plus complexes de notre époque », a déclaré lundi M. de Mistura lors d'une conférence de presse au Palais des Nations à Genève.

En marge de la réunion des dirigeants du G20 à Hambourg, en Allemagne, la Russie, les États-Unis et la Jordanie ont annoncé s'être entendu sur une zone dite de « désescalade » située dans le sud-ouest de la Syrie.

Cette annonce ainsi que des des arrangements visant à appuyer le cessez-le-feu et la fourniture de l'aide humanitaire dans le sud-ouest de la Syrie, ont été saluées par le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres.

« Il s'agit d'un pas significatif vers la réduction de la violence et l'élargissement de l'accès humanitaire en Syrie, conformément à la réalisation de l'objectif d'un cessez-le-feu global à l'échelle du pays, comme l'ont demandé de multiples résolutions du Conseil de sécurité », a dit le porte-parole du Secrétaire général.

M. de Mistura s'est également félicité de cette nouvelle zone de désescalade située près des frontières avec la Jordanie, du Liban et Israël et a déclaré que « plusieurs étoiles » s'alignaient en faveur de progrès potentiels vers la fin de la crise au début de cette septième série de pourparlers inter-syriens.

« La désescalade est ce que demande le peuple syrien, en suppliant tout le monde, depuis longtemps, d'où notre soutien au processus d'Astana ,qui renforce mutuellement celui de Genève, et aux trois zones identifiées comme zones de désescalade et, bien sûr, notre soutien à l'accord annoncé à Hambourg », a-t-il déclaré.

Au premier jour des négociations organisées par l'ONU à Genève, M. de Mistura a rencontré la délégation du gouvernement syrien et organisé un déjeuner de travail avec les trois dirigeants de la délégation de l'opposition.

L'envoyé de l'ONU a souligné que sa rencontre avec les dirigeants de l'opposition fait suite aux réunions techniques « constructives » qu'il a eues avec eux la semaine dernière – signe selon lui que ces derniers ont fait des progrès pour aboutir à une position commune.

Par la voie de son porte-parole, le Secrétaire général a exhorté toutes les parties à redoubler d'efforts pour parvenir à une solution politique au conflit syrien.