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Syrie : l'ONU prête à fournir un appui technique pour la réussite de l'accord d'Astana, selon l'Envoyé spécial

Un interprète (à droite) couvre la réunion du Conseil de sécurité, où  l'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, informe les 15 par vidéoconférence.
ONU/Manuel Elias
Un interprète (à droite) couvre la réunion du Conseil de sécurité, où l'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, informe les 15 par vidéoconférence.

Syrie : l'ONU prête à fournir un appui technique pour la réussite de l'accord d'Astana, selon l'Envoyé spécial

L'accord conclu le 4 mai dernier à Astana, au Kazakhstan, par les pays garants, la Russie, l'Iran et la Turquie, pour créer des zones de désescalade des tensions en Syrie, est « une première étape prometteuse », a déclaré lundi l'Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Syrie, Staffan de Mistura, devant le Conseil de sécurité.

« Nous voulons que les efforts d'Astana réussissent », a déclaré M. de Mistura qui intervenait par visioconférence depuis Genève. Selon lui, il y a encore des détails importants à préciser pour la pleine mise en œuvre de l'accord d'Astana. L'ONU, a-t-il assuré, reste prête à fournir soutien technique.

Des rapports récents indiquent une diminution de la violence, et les marchés ont rouvert dans des zones clefs de la Syrie, a-t-il reconnu. Toutefois, les hostilités et les bombardements se poursuivent à Hama, Homs et Damas.

Des attaques au mortier ont été menées contre des groupes d'opposition armée engagés dans des combats contre Daech, cette dernière disposant encore la capacité de causer de grands dommages, a-t-il averti.

« Notre objectif est de concrétiser un cessez-le-feu à l'échelle de tout le pays », a rappelé l'Envoyé spécial. Il a exhorté toutes les parties et les pays garants de l'accord d'Astana à permettre un accès humanitaire sans entrave à plus de quatre millions de personnes qui ont besoin d'aide.

Les choses seront plus claires quand le processus de cartographie sera terminé, a-t-il affirmé. Il s'est dit encouragé de voir que les garants d'Astana s'intéressaient activement au sort des personnes détenues, enlevées ou portées disparues, et au déminage humanitaire. Il leur a demandé de « confirmer officiellement par écrit cet accord technique sans plus attendre ».

Revenant aux pourparlers inter-syriens menés par les Nations Unies à Genève, l'Envoyé spécial a expliqué qu'il avait décidé de mettre en place un processus consultatif technique, pour « mieux se préparer pour le moment où il y aura une conférence de paix ».

Ce processus est créé, il suit son cours et à déjà montré son potentiel, a-t-il dit. Il s'agit d'approfondir l'examen des questions contenues dans les quatre volets à l'ordre du jour, notamment les volets constitutionnels et juridiques, au fur et à mesure que les pourparlers avancent.

Deux réunions techniques d'experts ont déjà eu lieu, a-t-il ajouté, en soulignant que ce processus participatif et inclusif devait être mené par les Syriens eux-mêmes. « Nous devrions tout faire pour avoir une opposition unifiée dès que possible ».

« Les réunions d'experts n'ont pas pour but de remplacer les négociations officielles », a précisé M. de Mistura. Elles jettent des bases pour aider les Syriens à écrire leur Constitution.