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L'OIM s'efforce de combler le vide humanitaire dans l'est de la RDC après le départ d'organisations d'aide

Des personnes déplacées au camp de Bweramana, dans le Nord-Kivu, en République démocratique du Congo, collectent des denrées alimentaires (archives).
OCHA / Vicky Prekabo
Des personnes déplacées au camp de Bweramana, dans le Nord-Kivu, en République démocratique du Congo, collectent des denrées alimentaires (archives).

L'OIM s'efforce de combler le vide humanitaire dans l'est de la RDC après le départ d'organisations d'aide

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a indiqué lundi qu'elle répondait aux besoins humanitaires urgents de plus de 27.000 personnes déplacées dans la province du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), après que de nombreuses organisations humanitaires ont quitté les camps de déplacés en raison notamment de l'insécurité.

L'agence de développement suédoise a octroyé 183.000 dollars à l'OIM.

« Cet argent est arrivé à un moment où la plupart des acteurs humanitaires se sont retirés de nombreux sites de déplacement dans l'est de la RDC en raison de problèmes de sécurité et de financement, laissant des milliers de personnes déplacées encore plus vulnérables », a déclaré le chef du bureau de l'OIM à Goma, Boubacar Seybou, dans un communiqué de presse.

Le financement est crucial pour permettre à l'agence onusienne de construire et de réhabiliter les infrastructures de base en matière d'eau et d'assainissement et de fournir des kits d'habitation à 4.000 ménages. Au cours des trois premiers mois de 2017, l'OIM a construit 324 latrines avec des stations pour se laver les mains, 120 douches et 35 trous pour les ordures dans quatre sites de déplacement.

Au cours des douze prochains mois, l'OIM continuera à fournir une aide et une protection vitale aux personnes vulnérables dans les sites de déplacement au Nord-Kivu, grâce à un financement supplémentaire de la Suède.

Depuis des décennies, la RDC est confrontée à l'instabilité et aux conflits, qui ont entraîné des déplacements massifs et des violations des droits de l'homme par les factions belligérantes à l'encontre de populations civiles innocentes.

À la fin d'avril 2017, il y avait 3,7 millions de personnes déplacées à l'intérieur de la RDC, ce qui en fait le pays africain le plus affecté par les déplacements internes. Le Nord-Kivu est la province avec les plus grands mouvements de population. Contrairement aux autres provinces, la violence armée représente la seule cause de ces déplacements.