Syrie : l'Envoyé spécial propose de reporter les pourparlers inter-syriens à Genève au 20 février
M. de Mistura a fait le point sur la situation en Syrie devant les membres du Conseil de sécurité lors de consultations à huis-clos.
Ces consultations interviennent une semaine après la conférence internationale sur la Syrie organisée à Astana, au Kazakhstan, par l'Iran, la Russie et la Turquie.
Lors d'un point de presse à l'issue de ces consultations, M. de Mistura s'est félicité de la décision des participants à cette conférence d'Astana d'établir un mécanisme pour superviser et mettre en uvre le cessez-le-feu, « qui dans l'ensemble fonctionne de manière assez efficace en Syrie ».
En décembre 2016, le gouvernement syrien et d'importants groupes armés d'opposition ont convenu d'un régime de cessez-le-feu, à la suite d'une initiative conjointe de la Russie, de l'Iran et de la Turquie.
Selon M. de Mistura, ce cessez-le-feu a plus de chances que de précédents cessez-le-feu de tenir, notamment avec l'établissement de ce mécanisme. Une réunion de suivi technique est prévue le 6 février sur ce mécanisme, avec la participation de l'ONU.
L'Envoyé spécial a précisé avoir demandé au Conseil de sécurité de repousser au 20 février les pourparlers inter-syriens sur le processus politique prévus à Genève sous l'égide de l'ONU et d'envoyer les invitations aux participants autour du 8 février. Ces pourparlers inter-syriens étaient prévus le 8 février.
« Nous voulons donner une chance à cette initiative d'Astana d'être mise en uvre. Si ce cessez-le-feu devient aussi solide que nous l'espérons, cela ne fera qu'aider les pourparlers inter-syriens à être concrets », a dit l'Envoyé spécial.
Il a souhaité également que l'opposition syrienne forme un front uni et que si cela n'est pas le cas d'ici le 8 février, il utiliserait sa prérogative d'Envoyé spécial de sélectionner les membres de la délégation de l'opposition pour qu'elle soit aussi inclusive que possible et comprenne notamment des femmes.
De son côté, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, se trouvait ce mardi à Homs, où il a rencontré des familles dans un centre de santé et dans un abri pour personnes revenues dans la ville.