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Syrie : à la réunion d'Astana, l'envoyé de l'ONU réclame une consolidation du cessez-le-feu

L'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura. Photo ONU/Violaine Martin
L'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura. Photo ONU/Violaine Martin

Syrie : à la réunion d'Astana, l'envoyé de l'ONU réclame une consolidation du cessez-le-feu

Intervenant à la réunion sur la situation en Syrie organisée lundi à Astana, au Kazakhstan, par l'Iran, la Russie et la Turquie, l'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a souhaité que cette réunion aboutisse à une consolidation du cessez-le-feu et ouvre la voie à des négociations inter-syriennes à Genève sur une solution politique.

En décembre 2016, le gouvernement syrien et d'importants groupes armés d'opposition ont convenu d'un régime de cessez-le-feu, à la suite d'une initiative conjointe de la Russie, de l'Iran et de la Turquie.

« La violence a chuté en Syrie, mais elle n'a pas encore cessé complètement », a noté M. de Mistura dans un discours devant les participants de la réunion d'Astana. « Nous avons constaté récemment des exemples de fortes tensions en de nombreux endroits, en particulier à Wadi Barada, mettant en péril l'accès à l'eau des résidents de Damas et des régions voisines ».

Selon lui, les chances de succès du cessez-le-feu « seront plus grandes si les parties présentes ici sont en mesure de s'entendre sur un mécanisme pour superviser et mettre en œuvre le cessez-le-feu à l'échelle nationale ».

« La consolidation du cessez-le-feu permettra également aux Syriens et à la communauté internationale d'accroître leur efficacité dans leur lutte contre les groupes désignés comme terroristes par le Conseil de sécurité », a ajouté M. de Mistura. « Si Astana réussit, les Syriens réussissent, et les Nations Unies auront une meilleure chance de relancer des négociations inter-syriennes efficaces à Genève ».

L'Envoyé spécial de l'ONU a précisé qu'il avait l'intention de « convoquer aussitôt que possible des négociations inter-syriennes formelles - et si possible, directes - à Genève sur une solution politique ». « Je veux le faire dès que possible en février », a-t-il ajouté.

« J'aimerais que ces négociations se concentrent sur un programme sérieux fondé sur la résolution 2254 (du Conseil de sécurité) : la gouvernance, la Constitution, les élections font toutes parties d'un tel ordre du jour », a déclaré M. de Mistura.

« Nous devons donc souhaiter qu'Astana consolide la cessation des hostilités, et nous devons utiliser Genève pour une véritable relance des négociations politiques afin d'aborder les questions fondamentales du conflit », a-t-il conclu.