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Syrie : des agences onusiennes réclament un accès humanitaire immédiat auprès des personnes assiégées

UN garçon pousse une chaise roulante dans une rue remplie de débris du quartier d'Al-Mashatiyeh dans la partie est d'Alep, en Syrie.
UNHCR/Bassam Diab
UN garçon pousse une chaise roulante dans une rue remplie de débris du quartier d'Al-Mashatiyeh dans la partie est d'Alep, en Syrie.

Syrie : des agences onusiennes réclament un accès humanitaire immédiat auprès des personnes assiégées

Cinq hauts responsables des Nations Unies ont réclamé lundi dans un communiqué conjoint un accès humanitaire immédiat auprès des personnes toujours assiégées en Syrie.

« Alors que les efforts pour mettre pleinement en œuvre un cessez-le-feu en Syrie continuent, nous lançons à nouveau un appel pour un accès immédiat, inconditionnel et sûr pour atteindre les enfants et les familles qui sont encore coupés de l'aide humanitaire dans tout le pays », ont déclaré dans ce communiqué la Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Ertharin Cousin, le Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Anthony Lake, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires (OCHA), Stephen O'Brien, la Directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Dr Margaret Chan, et le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi.

Ils ont noté qu'en Syrie actuellement, il y a 15 zones assiégées où près de 700.000 personnes, dont environ 300.000 enfants, restent encore piégées. Près de cinq millions de personnes, dont plus de deux millions d'enfants, vivent dans des zones extrêmement difficiles à atteindre avec de l'aide humanitaire en raison des combats, de l'insécurité et d'un accès restreint.

« A travers toute la Syrie, les gens continuent de souffrir parce qu'ils manquent des éléments de base pour subsister et en raison du risque continu de violence. Nous – c'est-à-dire le monde entier - ne devons pas rester silencieux alors que les parties au conflit continuent d'utiliser la privation de nourriture, d'eau, de fournitures médicales, et d'autres formes d'aide comme arme de guerre », ont dit les hauts responsables onusiens.

« Les horreurs du siège des quartiers de l'est d'Alep ont disparu de la conscience de l'opinion publique - mais il ne faut pas laisser les besoins, la vie et l'avenir du peuple de Syrie disparaître de la conscience du monde », ont-ils ajouté. « Nous ne devons pas laisser se répéter en 2017 les tragédies de 2016 en Syrie ».