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Syrie : pour l'Envoyé de l'ONU, la réussite des pourparlers d'Astana dépend du respect du cessez-le-feu

L'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura (à droite) et son conseiller Jan Egeland. Photo ONU/Jean-Marc Ferré (archive)
L'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura (à droite) et son conseiller Jan Egeland. Photo ONU/Jean-Marc Ferré (archive)

Syrie : pour l'Envoyé de l'ONU, la réussite des pourparlers d'Astana dépend du respect du cessez-le-feu

L'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a déclaré jeudi que la réunion sur le conflit syrien prévue à Astana dépendra énormément de la consolidation de la cessation des hostilités dont se portent garants la Russie et la Turquie, également co-organisateurs de la rencontre au Kazakhstan.

S'exprimant lors d'un point de presse au Palais des Nations à Genève, L'Envoyé spécial a indiqué que les attentes et les espoirs reposent sur l'influence que ces deux pays exerceront sur les parties pour faire respecter le cessez-le-feu. « D'une part la Russie sur le Gouvernement de la Syrie et ses alliés, comme le Hezbollah, et d'autre part la Turquie sur des groupes armés, comme cela a été le cas à Alep », a-t-il précisé.

« Il y a des incidents, nous les connaissons, nous en sommes informés», a-t-il reconnu. « Et nous essayons et espérons que les deux garants réussiront à les résoudre ».

M. de Mistura a également indiqué que l'un des défis majeurs à l'organisation de toute réunion dans le contexte du conflit syrien est de savoir quels représentants de l'opposition convier. « Plus une réunion sur le conflit syrien est inclusive, plus elle a de chance de réussir », a-t-il souligné.

M. de Mistura intervenait à l'issue d'une réunion du Groupe de travail sur l'accès humanitaire en Syrie qui a notamment été l'occasion de faire « un bilan » de l'aide apportée aux Syriens en 2016, a précisé son Conseiller spécial, Jan Egeland.

L'année dernière, l'ONU et ses partenaires ont réussi à atteindre 1,3 millions de personnes par-delà les lignes de front et à subvenir à 21% des besoins des populations dans les zones assiégés, une nette amélioration par rapport à 2015 où le taux n'était que de 1%.

M. Egeland s'est dit alarmé de l'étendue de la destruction à Alep où les opérations humanitaires se multiplient. « Cela demandera un énorme effort pour reconstruire », a-t-il déclaré, signalant toutefois que de nombreuses personnes retournent néanmoins vivre dans la ville malgré la dangerosité. « Il y a des bombes et des munitions qui n'ont pas explosés et les bâtiments ne sont pas sûrs », a-t-il prévenu.