L'actualité mondiale Un regard humain

Les réfugiés syriens au Liban sont vulnérables et dépendent de l'aide

Deux garçons syriens jouent dans un camp informel à Hawch el Refka, dans la vallée de Bekaa, au Liban, près de la frontière syrienne.
UNICEF/Halldorsson
Deux garçons syriens jouent dans un camp informel à Hawch el Refka, dans la vallée de Bekaa, au Liban, près de la frontière syrienne.

Les réfugiés syriens au Liban sont vulnérables et dépendent de l'aide

Selon une étude annuelle conjointement menée par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et le Programme alimentaire mondial (PAM), 71% des ménages de réfugiés syriens résidant au Liban vivent en dessous du seuil de pauvreté alors que le pays est confronté à une augmentation de l'insécurité alimentaire.

Selon une étude annuelle menée par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et le Programme alimentaire mondial (PAM), 71% des ménages de réfugiés syriens résidant au Liban vivent en dessous du seuil de pauvreté alors que le pays est confronté à une augmentation de l'insécurité alimentaire.

Selon les conclusions de l' enquête , la situation économique des réfugiés syriens au Liban est, au mieux, aussi grave que l'année dernière. Selon certains critères, leur situation continue de se détériorer.

L'étude annuelle a révélé que les familles avaient épuisé leurs ressources limitées et qu'elles s'adaptaient pour survivre au strict minimum, en déployant des mécanismes de survie nuisibles ou épuisant les ressources pour survivre. Elle a également montré que plus d'un tiers des réfugiés étaient modérément à sévèrement victimes d'une insécurité alimentaire, soit une augmentation de 12 points de pourcentage par rapport à 2015.

« Les réfugiés syriens au Liban ont de la peine à s'en sortir », a déclaré le directeur du bureau du HCR pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Amin Awad. « Ils restent extrêmement vulnérables et dépendent de l'aide de la communauté internationale. Sans un soutien continu, leur situation serait épouvantable », a-t-il alerté.

Le sondage, connu sous le nom d'Evaluation de la vulnérabilité des réfugiés syriens (VASyR), est le quatrième de ce type. Les résultats sont utilisés de diverses façons, notamment pour aider à déterminer les bénéficiaires du financement et d'autres formes de soutien.

L'enquête a constaté que plus de la moitié des ménages de réfugiés avaient une dépense totale par habitant inférieure au panier des dépenses minimales de survie (PME), une mesure des éléments jugés essentiels à la survie d'un ménage.

Si ce chiffre s'est stabilisé au niveau national, la part des ménages dans la catégorie des PME a augmenté de plus de 50% dans certains districts. D'autres problèmes graves ont été relevés dans les domaines de la résidence, de l'éducation et du logement.

Cependant, l'injection de l'aide nécessaire a permis de stopper le déclin marqué de la pauvreté qui a été observé entre 2014 et 2015. En novembre 2016, 1 milliard de dollars avait été reçu, soit seulement 50%, de l'appel inter-agences pour le pays.

Grâce au soutien financier de la communauté internationale et à la programmation minutieuse des opérations humanitaires, la situation des réfugiés ne s'est pas considérablement détériorée en termes de santé, d'éducation, de logement, d'eau, d'hygiène, de déchets solides et d'énergie par rapport à l'année précédente.

Avec plus d'un million de personnes enregistré, le Liban est le deuxième pays d'accueil des réfugiés syriens après la Turquie. Les réfugiés syriens au Liban sont dispersés dans les milieux urbains et ruraux, y compris environ 2 125 communautés et localités.