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RDC : le Haut-Commissariat aux droits de l'homme espère que l'accord politique « marquera un tournant dans le pays »

Centre interdiocésain de Kinshasa - Signature le 31 décembre 2016, sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) d’un accord politique sur la tenue des élections en RDC. Photo MONUSCO/ John Bompengo
Centre interdiocésain de Kinshasa - Signature le 31 décembre 2016, sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) d’un accord politique sur la tenue des élections en RDC. Photo MONUSCO/ John Bompengo

RDC : le Haut-Commissariat aux droits de l'homme espère que l'accord politique « marquera un tournant dans le pays »

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est félicité vendredi de la signature de l'accord politique en République démocratique du Congo (RDC) le 31 décembre dernier.

Lors d'un point de presse à Genève, la porte-parole du HCDH, Liz Throssell, a salué la médiation minutieuse de la Conférence épiscopale nationale (CENCO) qui a permis de conclure l'accord, espérant qu'il « marquera un tournant dans le pays ».

Mme Throssel a souligné que l'accord est l'occasion de faire en sorte que tous, « y compris les opposants politiques, les journalistes et les représentants de la société civile », puissent exercer pleinement leur droit aux libertés d'association et de se rassembler pacifiquement, d'opinion et d'expression ».

Pour le HCDH, une mesure immédiate que les autorités de la RDC peuvent prendre est de lever les restrictions et interdictions imposées à plusieurs médias ces derniers mois.

« Il est important que le gouvernement, les partis d'opposition, la société civile et tous les citoyens congolais œuvrent pour assurer la mise en œuvre de l'accord et la création d'un environnement propice à des élections libres, justes et crédibles », a déclaré la porte-parole. « Nous exhortons donc le Président Joseph Kabila à approuver publiquement l'accord », a-t-elle ajouté.

Eviter une répétition des violences

Le Haut-commissariat juge également essentiel que des mesures soient mises en place pour éviter une répétition des violences qui ont éclaté en RDC, notamment à Kinshasa en septembre 2016, lorsqu'environ 54 personnes ont été tuées et plus récemment en décembre, lorsque 40 personnes ont perdu leur vie et des centaines d'autres ont été arrêtées à travers le pays.

« Nous nous réjouissons du fait que l'accord stipule que les cas emblématiques de prisonniers politiques seront examinés par une commission des hauts magistrats », a indiqué Mme Throssel, soulignant que ces mesures doivent être étendues à tous les prisonniers politiques et à d'autres, « y compris les journalistes et les membres de la société civile, qui peuvent avoir été détenus illégalement ».

« Si l'accord est mis en œuvre avant la fin de 2017, il représenterait un développement important pour la région et, nous l'espérons, un exemple pour les voisins de la RDC », a conclu la porte-parole.