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Trois mois après le Brexit, le Royaume-Uni réaffirme son attachement à l'action collective

Le Premier ministre britannique, Theresa May, devant l'Assemblée générale des Nations Unies. Photo ONU/Cia Pak
Le Premier ministre britannique, Theresa May, devant l'Assemblée générale des Nations Unies. Photo ONU/Cia Pak

Trois mois après le Brexit, le Royaume-Uni réaffirme son attachement à l'action collective

Le Premier ministre britannique, Theresa May, a affirmé mardi l'attachement du Royaume-Uni à l'action collective de la communauté internationale pour faire face aux défis du moment, notamment au terrorisme, aux changements climatiques et aux migrations de masse.

Dans son premier discours devant l'Assemblée générale de l'ONU quelques mois après la décision britannique de sortir de l'Union européenne (UE), Mme May a affirmé que le Royaume-Uni serait pour l'ONU « un partenaire international confiant, fort et sûr, fidèle aux valeurs universelles que nous partageons ».

Cherchant apparemment à dissiper toute impression d'une volonté d'isolationnisme qui aurait pu être créée par le « Brexit » (la sortie de l'UE), elle a énuméré six domaines dans lesquels son pays continuerait d'agir comme avant : consacrer 0,7% de son PNB au développement, promouvoir les droits des femmes et des filles, être un membre fidèle et permanent du Conseil de sécurité et honorer ses responsabilités au sein de l'OTAN, défendre le système international basé sur le droit international, jouer son rôle dans la lutte contre les changements climatiques, notamment en ratifiant l'Accord de Paris sur le climat avant la fin de l'année, et renforcer les partenariats de l'ONU avec le Commonwealth et l'OTAN.

Depuis la fondation des Nations Unies il y a 71 ans, « le Royaume-Uni a toujours été un partenaire mondial tourné vers l'extérieur, se plaçant au cœur des efforts internationaux pour assurer la paix et la prospérité pour tous nos peuples. Et c'est ainsi que nous allons continuer. Car quand le peuple britannique a voté en faveur de sa sortie de l'UE, il n'a pas voté pour se replier sur lui-même ou pour s'éloigner de ses partenaires dans le monde », a déclaré Mme May.

« Confrontés à des défis comme la migration, désirant un plus grand contrôle sur leur propre pays et éprouvant le sentiment croissant que la mondialisation laissait de côté les travailleurs », les électeurs britanniques, a-t-elle dit, ont « exigé des politiques qui soient plus en phase avec leurs préoccupations, et des actes audacieux pour les mettre en oeuvre. »

« Mais ces actes doivent être plus internationaux, et non pas moins (…) Ce n'est donc pas le moment de nous détourner de notre ONU, mais plutôt de nous tourner vers elle », a conclu Mme May.