Violences en RDC : l'ONU demande une enquête crédible et impartiale sur les violations de droits de l'homme

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a exprimé mardi sa profonde inquiétude suite à des violences en République démocratique du Congo (RDC).

De violents affrontements entre manifestants et forces de police ont eu lieu lundi à Kinshasa, la capitale de la RDC. Selon les chiffres du gouvernement, 17 personnes, dont trois policiers, ont été tués et un nombre inconnu de personnes ont été blessées. D'autres sources signalent des chiffres beaucoup plus élevés, qui sont encore en cours de vérification. Près de 200 personnes auraient été arrêtées.

« Nous avons reçu des informations faisant état d'un usage excessif de la force par certains éléments des forces de sécurité ainsi que informations selon lesquelles certains manifestants ont eu recours à la violence », a déclaré le porte-parole du Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Rupert Colville, lors d'un point presse à Genève. « Nous appelons toutes les parties à faire preuve de retenue et exhortons les autorités à veiller à ce que les normes nationales et internationales existantes sur l'utilisation appropriée de la force soient pleinement respectées par tout le personnel de sécurité ».

La violence a continué dans la nuit de lundi à mardi et le siège de cinq partis politiques d'opposition ont été attaqués et mis à feu. « Selon notre équipe sur le terrain, au moins deux autres personnes ont perdu la vie et trois autres ont été blessées », a indiqué M. Colville. « Nous venons d'apprendre que des émeutes ont éclaté ce matin et que des coups de feu ont été entendus ».

Le HCDCH a réclamé « une enquête crédible et impartiale » afin que les responsables de violations des droits de l'homme et d'actes criminels soient traduits en justice.

« Nous sommes prêts à soutenir une telle enquête », a dit M. Colville, soulignant que ces violences mettent en évidence le besoin urgent d'un dialogue constructif et inclusif sur le processus électoral. « Nous continueront de suivre et documenter de près la situation », a-t-il conclu.