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Le Brésil dénonce le retour de la xénophobie et de la démagogie dans de nombreux pays

Le Président du Brésil, Michel Temer, s'exprimant au débat général de la 71ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies. Photo ONU/Cia Pak
Le Président du Brésil, Michel Temer, s'exprimant au débat général de la 71ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies. Photo ONU/Cia Pak

Le Brésil dénonce le retour de la xénophobie et de la démagogie dans de nombreux pays

Dans un discours à l'ouverture du débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies, le Président du Brésil, Michel Temer, a dénoncé mardi le retour de la xénophobie et de la démagogie dans de nombreux pays.

« Le monde d'aujourd'hui est marqué par l'incertitude et l'instabilité. Le système international connaît un déficit d'ordre. La réalité a évolué plus vite que notre capacité collective à y faire face. Des conflits régionaux à l'intégrisme violent, nous faisons face à des menaces, à la fois anciennes et nouvelles, que nous n'avons pas su contenir. Face à la tragédie des réfugiés ou à la résurgence du terrorisme, nous ne pouvons pas éviter un sentiment de perplexité », a déclaré M. Temer.

« La vulnérabilité sociale de beaucoup, dans de nombreux pays, est exploitée par des discours de peur et d'isolement. La xénophobie est de retour. Les formes extrêmes du nationalisme gagnent du terrain. Sur tous les continents, diverses manifestations de démagogie posent des risques graves », a-t-il ajouté.

« Le Brésil est né du travail des immigrants, d'hommes et de femmes de tous les continents. Nous rejetons énergiquement toutes les formes de racisme, de xénophobie et d'autres expressions d'intolérance », a-t-il encore dit.

Selon le Président brésilien, même dans le domaine de l'économie, le monde manque de régulations pour atténuer les effets de la mondialisation, ce qui pousse beaucoup de pays à avoir recours au protectionnisme.

Face à ce contexte, Michel Temer a appelé le monde à « ne pas reculer » et à travailler ensemble pour le transformer grâce à une diplomatie « équilibrée, mais ferme, sobre mais déterminée, une diplomatie avec les deux pieds sur terre, mais avec une soif de changement ».

« Nous voulons un monde où le droit l'emporte sur la force. Nous voulons des règles qui reflètent la diversité du concert des nations. Nous voulons une ONU qui donne des résultats et est en mesure de faire face aux grands défis de notre temps », a-t-il ajouté.

Le Président brésilien a indiqué que son pays allait déposer mercredi son instrument de ratification de l'Accord de Paris sur le changement climatique. « En tant que pays avec la plus grande biodiversité au monde (…), le Brésil est une puissance de l'environnement avec un engagement sans compromis envers l'environnement », a-t-il dit.