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Syrie : l'ONU et ses partenaires réitèrent leur détermination à « renforcer » la cessation des hostilités

Des bâtiments touchés par les obus lors d'un bombardement de la ville de Homs en Syrie. Photo ONU/David Manyua
Des bâtiments touchés par les obus lors d'un bombardement de la ville de Homs en Syrie. Photo ONU/David Manyua

Syrie : l'ONU et ses partenaires réitèrent leur détermination à « renforcer » la cessation des hostilités

A l'occasion d'une réunion du Groupe international de soutien pour la Syrie (GISS) mardi à Vienne, l'ONU et ses partenaires ont réitéré leur détermination à "renforcer" la cessation des hostilités qui a été remise en cause ces dernières semaines par une escalade de la violence.

Dans une déclaration conjointe, les membres du GISS ont souligné l'importance d'une « cessation complète des hostilités pour réduire la violence et sauver des vies » et « la nécessité de solidifier cette cessation face aux menaces sérieuses observées, notamment au cours des dernières semaines ». Ils se sont félicités de la Déclaration conjointe du 9 mai par les co-présidents du groupe de travail sur le cessez-le-feu, la Russie et les Etats-Unis, dans laquelle ils s'engagent à intensifier les efforts pour garantir une mise en œuvre de la cessation des hostilités dans tout le pays.

Les membres du GISS sont les suivants : la Ligue des Etats arabes, l'Australie, le Canada, la Chine, l'Egypte, l'Union européenne, la France, l'Allemagne, l'Iran, l'Iraq, l'Italie, le Japon, la Jordanie, le Liban, les Pays-Bas, l'Organisation de la coopération islamique, Oman, Qatar, la Russie, l'Arabie saoudite, l'Espagne, la Turquie, les Emirats arabes unis, le Royaume-Uni, les Nations Unies et les Etats-Unis.

Dans sa déclaration, le GISS a exhorté toutes les parties concernées à respecter pleinement les termes de la cessation des hostilités. Il leur a aussi demandé d'éviter de réagir de manière disproportionnée aux provocations et à afficher leur retenue.

L'ONU et ses partenaires ont promis leur soutien « pour chercher à transformer la cessation en un cessez-le-feu dans tout le pays, parallèlement aux progrès dans les négociations entre les parties syriennes pour une transition politique ».

S'agissant de l'assistance humanitaire, le GISS a réaffirmé qu'assiéger des populations civiles était une violation du droit humanitaire international et a demandé que tous les sièges soient levés.

Il a réclamé des mesures concrètes pour permettre la livraison immédiate d'une aide humanitaire dans les lieux suivants : Arbeen, Darraya, Douma, Harasta Est, Mouadhimiyeh, Zabadin et Zamalka. La livraison de l'assistance humanitaire doit continuer « dans tous les autres lieux assiégés ou difficiles à atteindre, notamment Fouah, Kefraya, Kafr Batna, Ein Terma, Hammura, Jisrein, Madaya, Zabadani, Yarmouk », a-t-il ajouté.

« A partir du 1er juin, si l'ONU n'est pas autorisée à avoir accès aux zones assiégées mentionnées, le GISS demande au Programme alimentaire mondial de procéder immédiatement à un programme de ponts aériens et de largages aériens pour toutes les zones dans le besoin », a encore dit le GISS, qui a jugé nécessaire de continuer les livraisons aériennes à Deir Ezzor.

Quant à la transition politique en Syrie, le GISS a réitéré l'objectif d'un accord entre les parties prenantes d'ici au 1er août sur une véritable transition politique, qui inclurait un organe gouvernemental de transition large, inclusif, non-confessionnel et ayant les pleins pouvoirs exécutifs.